Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Cystectomie et urétérostomie transiléale pour troubles vésico-sphinctériens d'origine neurologique : comparaison de la morbi-mortalité de la laparotomie vs laparoscopie vs chirurgie robotique

Par : Deboudt–Macé, Constance

Document archivé le : 09/01/2014

Objectifs : Evaluer et comparer la morbidité précoce de la cystectomie – urétérostomie transiléale pour troubles vésicosphinctériens d'origine neurologique. Les objectifs secondaires ont été de comparer les morbidités chez les patients hospitalisés en péri-opératoire en MPR vs les patients non hospitalisés en péri-opératoire en MPR et d'évaluer les facteurs prédictifs de morbidité. Matériel : 65 dossiers de patients opérés d'une cystectomie-urétérostomie transiléale pour troubles vésico-sphinctériens d'origine neurologique ont été revus de manière rétrospective entre mai 2005 et décembre 2011. 11 patients ont été opérés par laparotomie, 14 par laparoscopie et 40 par chirurgie robotique. Résultats : Les 3 populations étaient comparables. Le suivi moyen a été de 29,4 mois. Un décès post-opératoire précoce est survenu dans le groupe robotique et aucun décès post opératoire tardif n'a été constaté. Cinq conversions ont été réalisées dans le groupe robot. Deux complications per-opératoires ont été relevées, une brèche vaginale dans le groupe laparoscopie et une hémorragie pelvienne dans le groupe robotique. La durée de l'intervention a été plus longue dans le groupe robotique (300 min) que dans les groupes laparoscopie (225 min) et laparotomie (210 min) (p= 0,007). Le délai moyen de reprise de transit a été de 4 jours pour le groupe robotique versus 4,5 jours en laparoscopie et 5,9 jours en laparotomie (p=0,012). Il n'y a pas eu de différence significative de durée d'hospitalisation ni de prise de morphiniques. Vingt-huit complications post-opératoires précoces (43,1%) ont été notées: celles-ci étaient mineures (grade I et II) dans 32,3% et majeures (Grade III à V) dans 9,2% (p=0,17). Le taux d'hématomes post-opératoires a été plus important en laparoscopie (28,6%) qu'en laparotomie (9,1%) ou qu'en robotique (5%) (p= 0,03). Les complications post-opératoires tardives ont été de 43,1% : celles-ci étaient mineures dans 20% et majeures dans 23,1% (p=0,26). Davantage de complications tardives de stade IIIB ont été observées en laparoscopie (28,6%) qu'en laparotomie (9,1%) ou robotique (5%) (p = 0,035). Les patients hospitalisés en péri-opératoire en MPR ont été hospitalisés moins longtemps en urologie (9,26 jours vs 13,4 jours, p = 0,002). Ils ont présenté significativement moins de complications tardives et notamment moins de complications à type de sténoses urétéro-iléales, respectivement 29,4% et 0% vs 58,1% et 12,9%. Aucun facteur prédictif de complications n'a été mis en évidence. Conclusion : La cystectomie-urétérostomie transiléale par chirurgie robotique permet une reprise de transit plus rapide que la laparotomie ou la laparoscopie La durée opératoire est cependant plus longue en robotique qu'en laparotomie ou laparoscopie. Le taux d'hématome et de saignement post-opératoire est plus élevé en laparoscopie. La laparoscopie présente également davantage de complications tardives de stade IIIB que la laparotomie ou la robotique. Les patients hospitalisés en péri-opératoire en MPR ont moins de sténoses urétéro-iléales. Aucun facteur prédictif de morbidité n'a été mis en évidence. 13NANT055M


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