Pleurs du nourrisson et syndrome du bébé secoué : évaluation des connaissances des médecins généralistes de Loire-Atlantique : étude observationnelle prospective réalisée de juillet à novembre 2016
Par : Joubert, Oihan
Document archivé le : 02/05/2017
Introduction : les parents peuvent ressentir de la détresse devant les pleurs incessants de leur nourrisson. Ils font pourtant partie de leur développement normal. La conséquence la plus dangereuse est la survenue du Syndrome du Bébé Secoué (SBS). L'objectif principal de cette étude est l'évaluation des connaissances des médecins généralistes de Loire Atlantique concernant à la fois la présentation et la prise en charge des pleurs du nourrisson et du syndrome du bébé secoué. Matériel et méthodes : nous avons réalisé une étude observationnelle prospective, menée par le biais d’un questionnaire anonyme, auprès de 1297 médecins généralistes libéraux de Loire Atlantique inscrits au conseil de l'ordre. Le questionnaire s'appuie sur le rapport de la commission d'audition de l'HAS sur le syndrome du bébé secoué de Mai 2011. Le critère de jugement principal était la moyenne obtenue au questionnaire. Résultats : 252 médecins ont répondu au questionnaire. Les médecins ayant répondu étaient principalement des femmes (70.6 %) de moins de 40 ans (p <8,226.10-7). La moyenne globale des médecins généralistes de notre questionnaire était de 70.34/100. Les principales erreurs retrouvées étaient : la croyance de l'existence d'un intervalle libre entre la survenue des secousses et celle des premiers symptômes (91.3 %) ; 30.2 % des médecins pensaient qu'un jeu puisse occasionner des lésions identiques à celles retrouvées lors du SBS. 27.8 % pensaient que le secouement était un acte isolé ne survenant qu'une fois. 53.6 % seulement ont donné la bonne réponse quand à l'évolution classique des pleurs au cours du temps. Discussions : notre étude montre que les jeunes médecins généralistes de Loire Atlantique sont plutôt bien formés à la question des pleurs du nourrisson et du syndrome du bébé secoué. Cependant la prévention du SBS dans les cabinets de médecine générale reste largement insuffisante. Le manque de temps de consultation et l’insuffisante perception de l'enjeu de la prise en charge des pleurs du nourrisson en sont les principaux freins
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