Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Breizh_IgIV, Immunoglobulines intraveineuses en Bretagne, vers une prise en charge ambulatoire ?

Par : Girard de courtilles, Marion

Document archivé le : 15/02/2021 00:00

Les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) sont utilisées dans les neuropathies dysimmunitaires telles que les polyradiculonévrites inflammatoires démyélinisantes chroniques. Les effets indésirables (EI) les plus fréquents des IgIV sont peu sévères et incluent notamment céphalées, syndrome pseudo-grippal et hypertension artérielle. Les EI graves tels que les chocs anaphylactiques, les évènements thromboemboliques et les insuffisances rénales aigues (IRA) sont rares. Actuellement, la prise en charge recommandée de ces patients est hospitalière mais quelques patients reçoivent leur traitement à domicile. Envisageant une prise en charge à domicile pour un plus grand nombre de patients, un groupe de travail multidisciplinaire s'est créé en 2018 au CHU de Rennes pour réaliser, en premier lieu, un état des pratiques dans la région. A travers une étude multicentrique rétrospective impliquant 6 centres hospitaliers bretons, l'objectif était de caractériser les patients qui initiaient une IgIV entre 2015 et 2018 pour le traitement d'une neuropathie dysimmunitaire, de décrire les modalités d'administration et le profil d'EI des patients traités exclusivement à l'hôpital ou recevant leur traitement à l'hôpital puis à domicile. Le but, à terme, est d'harmoniser les pratiques. Présentant des résultats préliminaires limités à l'inclusion des patients au CHU de Rennes, les données de 76 patients (âge médian [Q1 – Q3] : 64 ans [53 – 71] ; retraités pour la moitié d'entre eux) ont été analysées : 65 étaient traités exclusivement à l'hôpital et 11 recevaient leur traitement à domicile après 5 cures à l'hôpital en médiane. Au total, 43% des patients ont présenté un EI, survenu dans tous les cas à l'hôpital (majoritairement lors de la 1ère cure). Deux cas graves d'IRA sont rapportés, le reste des EI étant sans gravité et représenté principalement par des céphalées. Le suivi des patients a été limité au fait que seules les données du CHU de Rennes ont été consultées ; les données des neurologues libéraux viendront compléter les résultats présentés ici. L'âge < 50 ans, une activité professionnelle ou encore une durée de trajet domicile-hôpital > 30 min semblaient être des facteurs prédictifs d'une prise en charge à domicile. Concernant le profil de tolérance des perfusions administrées à domicile, les données étaient trop parcellaires pour pouvoir se prononcer quant à un niveau de risque d'EI pour ces patients. Considérant qu'un seul centre a été inclus, de l'hétérogénéité potentielle des pratiques sur la région et du nombre important de données manquantes, ces résultats doivent être consolidés par les données d'autres centres et complétées par les données de suivi issues des praticiens libéraux. 20NANT077P

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