La vaccination coqueluche chez la femme enceinte : rationnel et acceptabilité chez les mères de nouveau nés en Loire-Atlantique : étude PREVACOQ-01
Par : Chalopin Jaulin, Marine
Document archivé le : 15/06/2017
Introduction : la prévention des coqueluches sévères des nouveau-nés et nourrissons est dépendante de la vaccination de leurs proches jusqu'à ce qu'eux-mêmes soient vaccinés. La vaccination coqueluche maternelle, i.e. dTCa, 1 dose au deuxième ou troisième trimestre de grossesse peut protéger les nourrissons via le transfert transplacentaire des anticorps maternels. Cette stratégie, considérée comme la plus performante en termes de coût-efficacité par l'OMS, a récemment été recommandée dans de nombreux pays. Nous avons évalué l'acceptabilité de cette stratégie et de ses déterminants chez les jeunes mères. Méthodes : les femmes ayant accouché dans 3 grandes maternités de Loire-Atlantique entre le 1er janvier et le 1er août 2016, ont été sollicitées afin de connaître leurs connaissances, perceptions et attitudes envers la coqueluche et la vaccination maternelle en général. Nous avons évalué la couverture vaccinale dans un sous-groupe de femmes ayant un carnet de vaccinations disponible. Une analyse multivariée avec régression logistique a été effectuée pour déterminer les facteurs associés à l'acceptabilité de la vaccination maternelle contre la coqueluche. Résultats :Le questionnaire a été complété par 1199 des 6821 mères éligibles. La plupart des mères savaient que la coqueluche était une maladie contagieuse (85%) et une pathologie potentiellement sévère pour les nourrissons (92%), mais seulement 50% savaient que les nourrissons n'étaient pas protégés les premiers mois de vie. Seules 41 % avaient été informées sur la coqueluche au cours de leur grossesse (par leur sage-femme, médecin généraliste et gynécologue pour 57%, 39%, et 24% d'entre elles respectivement). Sur les 210 mères ayant leur carnet de vaccinations, 80 % étaient à jour de leur vaccination dTP, 58% de leur vaccination coqueluche (dTPca) et 51% répondaient aux critères du cocooning.Dans l'ensemble, 919 mères (77% [IC95% = [74,3-79,0]) auraient accepté la vaccination coqueluche pendant la grossesse si on leur avait proposé Les facteurs associés à l'acceptabilité de la vaccination maternelle étaient avoir>6/9 bonnes réponses au questionnaire (p=0,002), avoir été informée pendant la grossesse (p=0,005), avoir été vaccinée contre la grippe (p=0,0001), penser que le cocooning que la vaccination pendant la grossesse sont de bonnes stratégies pour protéger le nourrisson (p=0,01 et p<0,0001). Conclusion : la vaccination maternelle contre la coqueluche semble bien acceptée par les mères enceintes bien informées en raison des bénéfices pour leur nouveau-né. Les femmes devraient être informées de façon adéquate si une telle recommandation devait être mise en œuvre en France. Une recommandation systématique des femmes pourrait entraîner une amélioration significative de la couverture vaccinale
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