Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

La santé des internes nantais en médecine générale : observation des déterminants des pratiques d'autoprescription et d'automédication

Par : Paillard, Marine

Document archivé le : 23/08/2016

L'automédication est une pratique courante en France et en augmentation progressive. La plupart des internes en médecine ont recours à cette pratique et notamment à l'autoprescription. Plusieurs études ont déjà montré une automédication et une autoprescription importante chez les médecins généralistes et également chez les internes en médecine. Cette pratique pourtant légale ne semble pas toujours appropriée. Nous avons évalué les déterminants influençant l'autoprescription et le vécu des internes, acteurs de leur santé. Matériel et Méthode: Nous avons réalisé une étude qualitative auprès de 17 internes de médecine générale répartis sur les trois années de DES à l'aide de journaux de santé. Une analyse thématique était ensuite réalisée après retranscription des journaux et des entretiens. Résultats : Si les premiers résultats semblaient confirmer la littérature : manque de temps, accès évident aux ordonnances et pharmacie, notre étude a révélé d'autres déterminants, notamment des éléments personnels. Certains internes ont également exprimé des éléments plus intimes, comme la peur du parcours de soins, la minimisation des symptômes et le manque de confiance envers les confrères. La prise en charge de leur santé était alors inadaptée et incomplète. Le choix d'un médecin traitant diminuerait le recours à l'autoprescription et à l'autodiagnostic. Conclusion : L'autoprescription n'est pas uniquement un outil pour accéder rapidement aux soins mais une négligence vis-à-vis de leur santé. Les internes devraient prendre conscience des déterminants influençant l'autoprescription et notamment la peur et la minimisation des symptômes, afin de se laisser guider par un médecin de famille. 16NANT034M


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