Abord anticipé des proches pour la recherche d'opposition au don d'organes chez les patients en coma grave secondaire à un accident vasculaire cérébral avec décision de limitation active des traitements de réanimation : évaluation des pratiques professionn
Par : Grard, Charlène
Document archivé le : 23/05/2014
Introduction : Les recommandations formalisées d'expert (RFE) publiées en 2010 par la SRLF sur la prise en charge des AVC (nouveau-né exclu) ont abordé les questions portant sur la décision de LAT et la place du don d'organes (DO). Cette étude a évalué les pratiques professionnelles concernant le DO dans la prise en charge d'un patient en coma grave secondaire à un AVC et la connaissance de ces RFE. Matériels et méthodes: Les médecins réanimateurs et urgentistes du SRA Grand-Ouest ont été sollicités par un questionnaire en ligne anonyme du 1er février au 31 mars 2013. Résultats : Mille cent trente-deux questionnaires ont été envoyés et 395 étaient exploitables. Deux cent quatre-vingt-douze médecins (74%) avaient déjà pris en charge un patient en coma grave secondaire à un AVC dans l'optique exclusive d'un prélèvement d'organes dont 83% (n=146) des médecins de centres hospitaliers (CH) et 67% (n=146) des médecins de centres hospitaliers universitaires (CHU) (p<0,001). La spécialisation des filières en CHU, un intérêt fort à très fort vis-à-vis du DO moindre en CHU (59% vs 75%, p < 0.05), une formation sur l'entretien à la demande de don (EDD) (19% vs 40%, p<0,001) et sur la LAT (84% vs 96%, p< 0.05) moindres en CHU sont des éléments de réponses pour expliquer ces résultats. De même, les séniors urgentistes (SU) ont moins d'expérience que les séniors réanimateurs (SR) (72% vs 91%) à prendre en charge ce type de patient (p<0.001). Soixante-et-onze pour cent des médecins ont déjà réalisé un EDD avant l'annonce du décès. Paradoxalement, 24% des SU ont toujours réalisé l'EDD avant l'annonce du décès contre 7% des SR alors que seuls 16% des SU avaient le sentiment d'avoir suffisamment d'expérience pour mener un EDD (SR 62%, p<0,01). 82%(n=343) des répondeurs avaient déjà participé à une LAT. Sur les 351 séniors ayant participé à une formation LAT; les SR à (50%, n=65) étaient plus nombreux à avoir été formés que les SU (37%, n=66, p=0,027).Les RFE étaient connues par 62% des médecins, 88% les jugeaient applicables dans leur pratique quotidienne. Les principaux freins institutionnels à leur mise en place étaient le manque de moyen matériel, le défaut de formation, le manque de temps et l'absence de consensus. Conclusion : La prise en charge d'un patient en coma grave secondaire à un AVC et dans l'optique exclusive d'un prélèvement d'organes est une pratique professionnelle fréquente mais variable d'un établissement à l'autre. Elle reste fragile en raison du manque d'expérience et de formation exprimés par les professionnels en charge de ce type de patient. Les RFE peuvent aider à structurer au sein d'un établissement cette prise en charge.
13NANT176M
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