Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Hypothyroïdie et grossesse, état des lieux des connaissances des sages-femmes et médecins généralistes en pays de la Loire

Par : Allain, Alexia

Document archivé le : 27/11/2020

Contexte : L'hypothyroïdie pendant la grossesse est, encore aujourd'hui, sujet de débats. En effet, les conséquences de cette pathologie sont discutées, et sa prise en charge reste aléatoire, que ce soit en France ou à l'étranger. Objectif : Le but de cette étude est de faire un état des lieux des connaissances et des pratiques des professionnels de santé en pays de la Loire sur cette pathologie. Matériel et méthode : Nous avons interrogé les médecins généralistes et sages-femmes (hospitalières et libérales) des pays de la Loire à travers un questionnaire rédigé sur google form, que nous leur avons transmis via le Réseau Sécurité Naissance et le Conseil Départemental de l'Ordre des Sages-Femmes de chaque département concerné. Les résultats ont tous été mis en pourcentage pour plus de lisibilité. Résultats : Les signes cliniques de l'hypothyroïdie sont mieux connus par les médecins généralistes (70% de bonnes réponses en moyenne) que les sages-femmes (entre 40 et 50%), mais il persiste une tendance associant hypothyroïdie avec anémie (près de 50% des médecins généralistes) et infertilité. Les recommandations de 2007 de la HAS sur le dépistage ciblé de l'hypothyroïdie sont moyennement respectées avec des bonnes réponses allant de 27% (diabète de type I) à 79.4% maximum (hypothyroïdie préexistante). Elles sont faiblement respectées lorsqu'il s'agit des dosages sanguins prescrits : seuls 12.7% des professionnels demandent la TSH et la T4l. Pour ce qui est du post-partum, les réponses sont également moyennes pour les dosages : la TSH est demandée en majorité, la T4l étant sélectionnée de façon plus mitigée. Le délai de réalisation du bilan ne fait également pas l'unanimité puisque 30% des professionnels le demande trop tôt (dans le premier mois du post-partum). Conclusion : Notre étude indique que les recommandations actuellement en place ne sont que moyennement respectées par les professionnels. Cependant, ces recommandations ne sont peut-être pas suivies de façon uniforme car les professionnels se forment à des vitesses différentes, et les recherches à ce sujet restent mal connues de tous. Aux Etats-Unis, de nouvelles recommandations sont parues en 2017, et apportent un nouvel éclairage sur ce sujet. Une mise à jour des protocoles serait bénéfique, afin d'harmoniser les pratiques et d'être le plus bénéfique auprès des patientes. 20 NANT 01-SF


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