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Facteurs associés aux bactériuries à entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (EBLSE) : étude cas-témoins chez des patients greffés rénaux entre 2008 et 2012 au CHU de Nantes

Par : Charpy, Vianney

Document archivé le : 09/04/2015

Introduction : le patient transplanté rénal présente un risque accru d'ITU. Les symptômes sont souvent pauvres et les récurrences fréquentes. Le manque de consensus amène le praticien à traiter la plus part des bactériuries, accroissant la pression antibiotique, alors qu'en parallèle on observe une forte augmentation de la prévalence d'EBLSE. Notre étude a pour but d'évaluer les facteurs associés aux bactériuries à EBLSE par rapport à des bactériuries à entérobactéries non-BLSE (ENBLSE). Patients et Méthodes : nous avons mené une étude cas-témoins, appariée, rétrospective et monocentrique chez des patients greffés entre 2008 et 2012 au CHU de Nantes. L'objectif principal était de déterminer les facteurs associés aux bactériuries à EBLSE par rapport aux bactériuries à ENBLSE parmi des facteurs liés à l'hôte, l'hospitalisation et les expositions médicamenteuses. Les cas étaient greffés depuis moins de trois ans et présentaient au moins 1 bactériuries à EBLSE durant cette période. Chaque cas a été apparié à 2 témoins greffés la même année et un nombre similaire de bactériuries (1, 2-3, plus de 4) durant un délai calculé entre la greffe et la bactériurie à BLSE du cas. Résultats : 21 patients correspondant aux critères ont présenté au moins un épisode de bactériuries à EBLSE durant cette période et ont été appariés à 42 témoins. On note des différences sur l'exposition antibiotique (EBLSE : 80,9%, ENBLSE : 54,7%,
p = 0,05), les complications urologiques (61,9% contre 21,4%, p = 0,002), les patients ayant fait des pyélonéphrites (66,7% contre 35,7%, p = 0,03) ainsi que sur le retard de démarrage de fonction du greffon (42,7% contre 16,7%, p = 0,03). Discussion et conclusion : il semble y avoir une population de greffés rénaux plus à risque de faire des bactériuries à EBLSE pour laquelle une surveillance particulière serait intéressante. D'autre part il faudrait rationaliser les prescriptions d'antibiotiques, en particulier vis-à-vis du traitement des bactériuries asymptomatiques pour lutter contre l'émergence de résistances pourvoyeuses de morbidités. 14NANT163M Charpy, Vianney


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