Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Évaluation de la formation pratique initiale et continue à la pose des dispositifs intra-utérins, des médecins généralistes de Loire-Atlantique, en activité depuis 10 ans et moins

Par : Grégoire, Marion

Document archivé le : 17/09/2015

Introduction : Devant la diminution constante des gynécologues médicaux et l'essor des demandes de pose de DIU faisant suite à la controverse sur les contraceptifs oestroprogestatifs de 3e et 4e génération, les médecins généralistes, notamment ceux en début de carrière, vont être de plus en plus sollicités. La pose de DIU est un geste technique qui fait partie des compétences du médecin généraliste, lequel doit y avoir été formé. Nous avons donc voulu dresser un état des lieux de la formation pratique initiale et continue à la pose des DIU des médecins généralistes et tenter d’établir un parallèle avec leur sentiment de compétence et leur pratique de ce geste. Méthode : Nous avons réalisé une enquête descriptive, quantitative, déclarative par auto-questionnaire électronique auprès des médecins généralistes de Loire-Atlantique, en activité depuis 10 ans et moins. Résultats : Sur les 199 questionnaires envoyés 84 ont pu être exploités. Tous les médecins généralistes interrogés ont une activité de gynécologie/contraception, avec une part significativement plus importante chez les femmes. 95,2% des médecins généralistes considèrent la pose de DIU comme étant un geste de médecine générale mais 83,3 % des non poseurs déplorent un manque et/ou absence de formation. Moins de la moitié des médecins (45,2 %) ont fait un stage de gynécologie durant leur internat et seuls 53,6 % ont reçu une formation pratique initiale à la pose de DIU. Ils sont 65,5 % à s’être formés en post-internat. Les principaux lieux/méthodes identifiés comme formateurs sont pour la formation pratique initiale : le stage de gynécologie hospitalière, le stage praticien niveau 1 et le stage au CPEF et pour la formation pratique continue : le compagnonnage et la réalisation d’un diplôme inter-universitaire de gynécologie. Seuls 51,2 % des médecins généralistes interrogés se sentent compétents et 50 % posent des DIU. La formation pratique continue augmente significativement le sentiment de compétence et le fait de poser des DIU, ce qui n’est pas le cas de la formation pratique initiale, excepté lorsqu’elle est jugée suffisante, soit pour 13,1 % des médecins généralistes interrogés. Ȇtre une femme, exercer en milieu rural, avoir une activité de gynécologie/contraception importante et/ou moyenne et prescrire les DIU ont une influence significative positive sur le fait de faire une formation pratique continue, de se sentir compétent(e) et de poser soi-même des DIU. Conclusion : La formation pratique initiale et continue à la pose de DIU existe mais reste perfectible aussi bien du point de vue de son accessibilité, que de son contenu. Une corrélation positive existe entre la formation pratique continue, le sentiment de compétence et le fait de poser des DIU. Des efforts restent donc à faire pour favoriser l’apprentissage pratique de la pose de DIU, toutes formations confondues. Plusieurs pistes d’amélioration peuvent ainsi être proposées. 15NANT025M


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