Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Les réactions immunes dans les xénogreffes intracérébrales mécanisme et prévention

Par : Michel Delphine

Document archivé le : 31/08/2009

La transplantation de neurones f?taux d origine humaine est une des stratégies thérapeutiques envisagées pour compenser les pertes cellulaires survenant lors de maladies neurodégénératives. Les problèmes éthiques et l accès limité à ces neurones limitent le développement de cette approche et font apparaître la transplantation de neuroblastes porcins (NBp) comme une alternative intéressante, même si les problèmes de rejet restent à maîtriser. Pour comprendre et tenter de contrôler ce phénomène, nous avons utilisé comme modèle la greffe de NBp dans le striatum de rat. Dans ce modèle, le rejet des NBp intervient 5 à 7 semaines post-greffe et est accompagné d une infiltration massive du greffon par des cellules microgliales/macrophages et des lymphocytes T (LT). La survie prolongée des NBp observée après un traitement par la minocycline suggère un rôle important du processus inflammatoire dans le rejet. Cet antibiotique pourrait notamment intervenir en limitant l activation de certaines cellules présentatrices d antigènes (CPA) dans les jours qui suivent la greffe. Outre les cellules microgliales activées, nos analyses ont révélé la présence d autres CPA au sein de la greffe. Ces cellules appelées cellules dendritiques (CD) sont présentes dès 3 jours après l opération. Les CD étant les seules cellules capables d initier une réponse immune spécifique via l activation de LT naïfs, elles pourraient jouer un rôle majeur dans l initiation du processus de rejet. De plus, la co-localisation des CD et des LT au sein de la greffe à J42 ouvre la possibilité d une restimulation locale des LT par les CD pour induire un rejet rapide des cellules greffées. Un des derniers points étudiés concerne l intérêt des précurseurs neuraux porcins (PNp) comme source cellulaire. La survie prolongée des PNp dans un striatum de rat comparativement à des NBp suggère que la greffe de ces précurseurs permettrait de minimiser la réaction de rejet lors d une xénogreffe dans le système nerveux central en plus de traitements immunosuppresseurs locaux ou systémiques.


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