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Quels sont les déterminants de l'accès aux soins primaires en pré-hospitalier des consultations de médecine générale aux urgences de Fontenay Le Comte ? : étude descriptive, prospective, monocentrique, réalisée entre février 2016 et septembre 2016

Par : Nosjean, Clémence

Document archivé le : 19/12/2017

Introduction : les soins primaires sont les soins de santé essentiels, accessibles à tous les individus, réalisés par le médecin qui introduit le premier contact avec le système de santé. Depuis 2004, le médecin traitant déclaré doit être le pivot du parcours de soins. Toutefois, dans l'arrondissement fontenaisien, un grand nombre de départs en retraite des médecins généralistes ambulatoires (MG) a été observé sans installation secondaire compensatoire. Dans ce contexte, le Service d'Accueil des Urgences (SAU) de Fontenay Le Comte enregistre une augmentation du nombre des consultations depuis plusieurs années. Dans ce cadre, nous nous sommes intéressés aux éléments du parcours de soins des consultations relevant de la médecine générale, préalablement réalisés avant le recours au SAU. Matériel et méthodes : étude descriptive, prospective, monocentrique menée au sein du SAU de Fontenay Le Comte sur trois périodes entre février et septembre 2016. Les données ont été recueillies à l'aide d'un questionnaire anonyme, rempli par le patient ne présentant pas de facteur d'exclusion, fourni par l'IAO après recueil du consentement oral du patient. Une évaluation médicale a été réalisée par le médecin urgentiste sénior référent, permettant d'évaluer le caractère adapté ou non de la consultation. Notre population concerne les consultations relevant de la médecine générale ambulatoire dites inappropriées. Résultats : 82% des patients ont déclarés un médecin traitant. 72% n'ont pas tenté d'appeler un MG. Seuls 15% ont consulté un MG avant arrivée au SAU. C'est une population jeune de 31 ans en moyenne, qui consulte principalement pour de la traumatologie et dans un contexte douloureux, dans un délai médian très court de 8 heures. Un médecin non joignable et un délai estimé long avant consultation favoriseraient la non consultation du MG. On observe une méconnaissance de la capacité de prise en charge du symptôme au cabinet par le MG ainsi qu'une méconnaissance du système de la permanence des soins et de son utilisation. Parallèlement, 73% des patients estiment ne pas avoir été informés par le MG des numéros à contacter en cas de symptomatologie estimée urgente. Conclusion : la méconnaissance du système de la permanence des soins associée à une incapacité d'évaluation par le patient de la possibilité de prise en charge au cabinet du MG semble favoriser les consultations de soins primaires aux urgences. Devant un ressenti péjoratif de l'éducation à la consultation au SAU, il semblerait justifié de trouver un dispositif en collaboration avec les MG de l'arrondissement afin de diminuer ces consultations. Toutefois devant des MG surchargés, il peut être envisagé d'ouvrir un circuit court au SAU. Pour l'instant, une aide temporaire s'effectue par l'intermédiaire d'un SASPAS associé au SAU, en cours d'évaluation. 17NANT192M


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