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Évaluation de l'efficience des orthoptistes dans le dépistage et le délai de prise en charge des urgences médicales en ophtalmologie à partir de photographies du fond d'oeil

Par : Routier, Maxime

Document archivé le : 26/11/2020

Introduction : De nos jours, les orthoptistes sont de plus en plus amenés à réaliser des consultations de réfraction seuls avec des rétinophotographies relues à distance par un ophtalmologiste. L'objectif de cette étude est d'évaluer l'efficience des orthoptistes dans le dépistage et le délai de prise en charge des urgences médicales en ophtalmologie à partir de photographie du fond d'œil pour s'assurer de l'absence de perte de chance pour les patients vus en consultation de réfraction par les orthoptistes. Matériel et méthode : Dans cette étude monocentrique réalisée au CHU de Nantes, l'analyse portait sur 200 rétinophotographies, dont 60 jugées comme pathologiques. Aucune autre donnée clinique n'était disponible pour les observateurs. Le gold standard a été réalisé par 2 ophtalmologistes différents avec mise en commun à l'aide des dossiers médicaux des patients. Différents groupes d'observateurs (dont les ophtalmologistes thésés et les orthoptistes diplômés d'état) évaluaient ces photographies selon plusieurs critères : caractère normal ou anormal (critère principal), délai de consultation avec un ophtalmologiste sans perte de chance pour le patient (< 24h, entre 24h et 1 semaine, entre 1 semaine et 1 mois, > 1 mois), examens complémentaires demandés, durée d'analyse des réponses et reproductibilité des réponses dans le temps. Résultats : Nous n'avons pas montré de différence statistiquement significative entre les 2 groupes principaux (ophtalmologistes thésés et orthoptistes diplômés d'état) sur le critère principal en termes de sensibilité et spécificité (p = 0,999 à chaque fois). Les orthoptistes étaient moins performants dans la détection de l'ensemble des urgences médicales ophtalmologiques devant être vue dans la semaine par rapports aux ophtalmologistes (p<0.001). Il n'existait cependant pas de différence statistiquement significative concernant les urgences devant être vues dans les 24 heures (p = 0,826). Les orthoptistes ont tendance à demander plus d'examens complémentaires par rapport aux ophtalmologistes. Il n'existait pas de différence en termes de temps d'analyse des rétinophotographies entre les 2 groupes principaux. Conclusion : Cette étude nous montre qu'il n'existe pas de perte de chance concernant les urgences devant être référées dans les 24 heures à un ophtalmologiste pour les patients vus en consultation de réfraction par un orthoptiste seul. Il apparait cependant nécessaire de poursuivre les efforts de formation des orthoptistes concernant les anomalies détectées sur une rétinophotographie afin d'améliorer encore la prise en charge des patients. 20 NANT 119M

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