Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Traitements invasifs de la névralgie réfractaire du nerf grand occipital : évaluation de l'efficacité de l'infiltration par voie latérale C1-C2 chez 135 patients et évaluation de l'efficacité de la stimulation occipitale implantée chez les patients en échec d'infiltration

Par : Truong Tan, Trung Marc

Document archivé le : 23/10/2014

Objectifs : La névralgie d'Arnold, qui appartient au groupe des névralgies cervicogéniques, est une pathologie fréquente. De nombreux patients sont réfractaires au traitement médical. L 'objet de cette étude était d'évaluer l'efficacité de l'infiltration radio-guidée C1-C2 par voie latérale et, en cas d'échec, l'indication d'une stimulation occipitale implantée (SNO); et d'apporter un référentiel des traitements invasifs de ces névralgies rebelles. Méthodes Nous avons réalisé une étude mono-centrique, prospective au CHU de Nantes de janvier 2010 à septembre 2013 dans le service de Neurochirurgie et/ou pris en charge dans le Centre d'Evaluation et Traitements de la Douleur (CETD). 150 actes thérapeutiques ont été inclus. 135 patients ont bénéficiés d'une infiltration C1-C2 par voie latérale et 15 ont bénéficiés d'une SNO. Touts les patients ayant bénéficiés d'une SNO devaient au préalable avoir un test prédictif au TENS occipital positif. Ils présentaient une névralgie cervicogénique et/ou d' Arnold évoluant depuis plus de 3 mois, réfractaire à un traitement médical bien conduit. La technique était considérée comme efficace devant une diminution de la douleur côtée selon l'échelle visuelle analogique (EVA) d'au moins 50%. Nous avons évalué la consommation médicamenteuse par le calcul du score de consommation médicamenteuse (MQS) avant et après le geste. Les groupes étaient sub-divisés en sous groupe suivant : le type de douleur ; le contexte étiologique, le suivi au CETD, les facteurs déclenchants et le statut socio-professionnel. Toutes les infiltrations C1-C2 était effectué par un neurochirugien spécialisé de même que la SNO. Résultats : L'efficacité de l'infiltration C1-C2 par voie latérale était de 49,63%. Chez les patients bons répondeurs, l'amélioration moyenne de l'EVA était de 73%. Chez les mauvais répondeurs, cette amélioration était de 3%. L'infiltration est bénéfique en cas d'arthrose ou de maladie inflammatoire quelle que soit le type de douleurs. Le type de douleur n'est pas un bon critère de jugement pour résumer de l'efficacité de l'infiltration. Elle présente aussi un intérêt dans la fibromyalgie. En revanche, lorsqu'il existe un contexte psychiatrique associé, l'infiltration n'a que peu d'intérêt. Les facteurs déclenchants ne présument pas de l'efficacité ou non de l'infiltration. La prise en charge conjointe avec le CETD est indispensable. Le statut socio-professionnel montre que patients actifs sont probablement moins englués dans un contexte de douleur chronique. L'efficacité de la SNO était de 86,67% avec une amélioration moyenne de l'EVA de 72,85%. Chez les bons répondeurs, l'amélioration moyenne était de 78,07% et chez les mauvais répondeurs de 38,89%. La SNO est efficace sur tous les types de douleurs, quelques soit le contexte étiologique, la présence de facteurs déclanchants, la prise en charge conjointe au CETD ou encore le statut socio-professionnel. Conclusion : L'infiltration C1-C2 par voie latérale permet d'améliorer environ 50% des patients. Devant un échec de cette infiltration, il faut systématiquement proposer une SNO avec au préalable la réalisation d'un test par TENS occipital. 14NANT052M


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