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Évolution ostéodensitométrique à 1 an post-opératoire après parathyroïdectomie pour hyperparathyroïdie primaire : résultats de la cohorte nantaise CoHPT

Par : Gérard, Maxime

Document archivé le : 25/10/2021

Introduction : L'hyperparathyroïdie primaire (pHPT) est définie par une hypercalcémie (Ca >2,6 mmol/L) associée à un taux inappropriée d'hormone parathyroïdienne (PTH). Depuis quelques années, le concept d'hyperparathyroïdie modérée a émergé dans la littérature. L'évolution ostéodensitométrique post-parathyroïdectomie est plutôt bien connue mais reste à étudier en fonction du profil biochimique. Nous avons donc étudié de manière prospective les modifications de la densité minérale osseuse (DMO), à 1 an post-opératoire, après parathyroïdectomie chez les patients atteints de pHPT en fonction de leurs profils biochimiques et de leurs guérisons biochimiques. Matériels et méthodes : CoHPT (Cohorte d'Hyperparathyroïdie primaire) est une cohorte prospective, non randomisée, mono centrique, descriptive évaluant la DMO avant et après parathyroïdectomie. Deux profils ont été établis en fonction de la calcémie pré opératoire : un groupe classique avec une calcémie corrigée > 2.85 mmol/L et un groupe « modéré » avec une calcémie corrigée = 2.85 mmol/L. La DMO de tous les patients a été mesurée en pré opératoire et à un an post-opératoire à 4 sites de mesure (rachis lombaire, hanche gauche, col fémoral gauche et tiers inférieur du radius). La guérison biochimique était définie par une calcémie corrigée < à 2.60 mmol/L et une PTH < à 65 pg/ml. Résultats : 154 patients ont été inclus dans notre étude, parmi ces patients 20 (13%) présentaient un profil classique et 133 (87%) un profil « modéré ». A un an post opératoire, l'amélioration de la DMO était significative à l'ensemble des sites de mesure (p<0.001) sauf au tiers inférieur du radius (p=0.075), dans la population générale. La DMO était de meilleure qualité en pré-opératoire dans le groupe pHPT classique et l'amélioration plus importante dans ce même groupe par rapport au groupe pHPT « modérée ». Malgré l'absence de guérison biochimique, une amélioration, à un an post opératoire, était significative au niveau du rachis lombaire (p=0.02) et au niveau de la hanche gauche (p=0.001). En analyse univariée, la PTH ressortait comme le facteur prédictif principal d'amélioration de la DMO à un an post-opératoire. Conclusion : Les résultats de cette étude ont permis de confirmer l'amélioration significative de la DMO aux différents sites de mesure à un an post opératoire. L'analyse en sous-groupe a permis de mettre en évidence que la pHPT « modérée » a une amélioration plus modeste de la DMO en comparaison à la pHPT classique. Malgré l'absence de guérison, la chirurgie était bénéfique à tous les sites de mesure excepté au tiers inférieur du radius. Enfin, l'analyse univariée de nombreux paramètres a mis en évidence qu'un taux élevé de PTH préopératoire était associée à une amélioration plus importante de la DMO après chirurgie. 21 NANT 118M


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