Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Étude et identification des composés cytotoxiques issus d'un champignon de la forêt boréale québécoise

Par : Genthon, Lydia

Document archivé le : 14/01/2016

De nombreuses molécules au squelette phénoxazone ont été isolées de la nature. Elles ont fait l'objet d'études phytochimiques et biologiques et montrent des activités cytotoxiques intéressantes. La plus connue, l'actinomycine D est synthétisée par une bactérie du genre Streptomyces. Elle est utilisée comme antimitotique dans le traitement de nombreux cancers dont les carcinomes des testicules, les rhabdomysarcomes ou encore les néphroblastomes. Le squelette particulier de ces molécules semble leur conférer des activités particulières. Plusieurs organismes sont capables de synthétiser ce type de molécules. Parmi ceux-ci, des macromycètes de la famille des Polyporaceae synthétisent des molécules de type acide cinnabarinique. Trois molécules dérivées de cet acide ont été identifiées qui sont la cinnabarine, le tramesanguin et la pycnoporine. Il a été mis en évidence que ces molécules ont une activité cytotoxique sur les cellules cancéreuses avec une faible atteinte des cellules saines. Un polypore récolté dans la forêt boréale québécoise a montré une activité cytotoxique intéressante, sélective envers des cellules cancéreuses. Différentes méthodes de séparation ont été testées et ont permis de mettre en évidence la présence de molécules de la famille des phénoxazones dont l'acide cinnabarinique, la cinnabarine, le tramesanguin et la pycnoporine. Des méthodes de séparation usuelles telles que les colonnes de résine Diaion et de gel de silice ainsi que des Chromatographies Liquides Haute Performance (CLHP) analytique et préparative ont été testées. Une méthode de chromatographie basse pression sur phase inverse a donné des résultats intéressants. La mise en évidence de ces molécules a été faite au moyen d'un détecteur à barrettes de diodes et d'un spectromètre de masse couplés à la CLHP. Le champignon étant assez rare dans la forêt boréale, les quantités étudiées étaient insuffisantes pour obtenir des masses permettant une étude par Résonance Magnétique Nucléaire (RMN). 15NANT046P


Fichier(s) associé(s) au document :
genthonPH15.pdf