Comparaison entre le vidéolaryngoscope MacGrath® et le laryngoscope de Macintosh pour l'intubation des patients en réanimation : étude randomisée multicentrique ouverte MACMAN
Par : Bailly, Arthur
Document archivé le : 15/12/2016
Les patients de réanimation sont à haut risque de complications lors de l'intubation car ils présentent des défaillances respiratoires, hémodynamiques et neurologiques qui s'associent et se surajoutent. Actuellement, l'intubation est réalisée à l'aide du laryngoscope de Macintosh permettant une vision directe de la glotte lorsque l'axe oro-pharyngo-laryngé est aligné. Les vidéolaryngoscopes pourrait améliorer ces conditions en améliorant la vision glottique et facilitant la procédure notamment chez les opérateurs non experts. Notre objectif est donc de déterminer si le vidéolaryngoscope MacGrath Mac® améliore le taux de succès dès la première laryngoscopie par rapport au laryngoscope standard de Macintosh pour tous les patients de réanimation requérants une intubation. Matériels et Méthodes : Il s'agissait d'une étude randomisée, de supériorité, ouverte, multicentrique conduite de Mai 2015 à Décembre 2015 dans 7 services de réanimations françaises. Nous avons comparé la proportion de succès dès la première laryngoscopie entre le vidéolaryngoscope MacGrath® (VL) et le laryngoscope de Macintosh (LM). Les critères secondaires étaient la durée, les conditions et les complications lors de la procédure. Résultats : Trois cent soixante et onze patients ont été randomisés. La proportion de patients intubés dès la première laryngoscopie ne présente pas de différence significative entre le groupe VL et le groupe LM (67,8% vs 70,3% ; p=0,54). La durée de la procédure est équivalente entre les 2 groupes (3 min (2-4) vs 3 min (2-4) ; p=0,95). L'utilisation de mandrin long béquillés lors de la première laryngoscopie a été plus fréquente dans le groupe VL (12,5% versus 5,5% ; p=0,03). Le vidéolaryngoscope est associé à une augmentation des complications sévères (9,5% versus 2,8% ; p=0,01) mais il n'y a pas de différence pour les complications modérées (5,4% versus 7,7% ; p=0,37). Conclusion : L'utilisation systématique du vidéolaryngoscope MacGrath® n'améliore pas le taux de succès dès la première laryngoscopie. Il est associé à une augmentation du risque de complications majeures. D'autres études sont nécessaires pour mieux préciser la place des vidéolaryngoscope lors de l'intubation en réanimation.
16NANT134M
IMPORTANT : OBLIGATIONS DE LA PERSONNE CONSULTANT CE DOCUMENT
Conformément au Code de la propriété intellectuelle, nous rappelons que le document est
destiné à un usage strictement personnel. Les "analyses et les courtes citations justifiées
par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information" sont autorisées
sous réserve de mentionner les noms de l'auteur et de la source (article L. 122-4 du Code de la
propriété intellectuelle). Toute autre représentation ou reproduction intégrale ou partielle,
faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit, est illicite.
De ce fait, nous vous rappelons notamment que, sauf accord explicite de l'auteur de la thèse, vous n'êtes pas autorisé à rediffuser ce document sous quelque forme que ce soit (impression papier, transfert par voie électronique, ou autre). Tout contrevenant s'expose aux peines prévues par la loi.
Fichier(s) associé(s) au document :
baillyMED16.pdf
baillyMED16.pdf