Description mathématique de la démyélinisation concentrique ; Ressource électronique / Roman Hossein Khonsari ; sous la direction de Pascal Derkinderen
Par : Khonsari , Roman Hossein -- 1979
Document archivé le : 10/03/2010
La sclérose concentrique de Balô est une variante de la sclérose en plaques (SEP) caractérisée la présence de foyers de démyélinisation en anneaux. L'origine de l'alternance de zones de substance blanche saine et de zones détruites est mystérieuse. Les événements cellulaires qui provoquent la maladie de Balô sont probablement les mêmes que ceux impliqués dans la SEP. L'apparition d'anneaux serait alors la conséquence d'une configuration particulière de paramètres communs à toutes les formes de SEP. L'analogie entre la sclérose de Balô et le phénomène de précipitation périodique de Liesegang a été relevée dès le début du vingtième siècle et se fonde sur la théorie de la supersaturation d'Ostwald. Il est toutefois difficile de trouver un équivalent biologique simple de la supersaturation. Par ailleurs, les recherches récentes sur les anneaux de Liesegang amènent à une réfutation de la théorie d'Ostwald. Les théories de postnucléation mettent en jeu le passage par une étape intermédiaire colloïdale lors de la réaction de précipitation. La présente étude s'inspire de ces idées en proposant un modèle cellulaire chémotactique pour la sclérose de Balô. Historiquement, la conception du phénomène de Liesegang est passée d'une échelle moléculaire à une échelle colloïdale. Le retour sur l'analogie entre ce phénomène et la sclérose de Balô amène parallèlement à proposer un scénario cellulaire plutôt qu'un modèle strictement fondé sur la diffusion moléculaire. Le modèle chémotactique de la sclérose concentrique est d'une remarquable robustesse et s'affranchit d'hypothèses biologiques fortes comme le potentiel de protection de la théorie du préconditionnement. La morphogenèse est le résultat de l'auto-organisation de populations cellulaires soumises à des processus d'attraction non-linéaires. Une forte agressivité microgliale ou une charge importante en cellules démyélinisantes favorise l'apparition de figures concentriques. Ce modèle corrobore l'existence de liens mécanistiques entre la SEP et la sclérose concentrique et confirme que des événements cellulaires élémentaires peuvent être à l'origine de motifs pathologiques élaborés.
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