Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Contrôle des D-Dimères dosés en ville pour une probabilité faible ou intermédiaire d'embolie pulmonaire (DDURG1)

Par : Bittermann, Coline et Gicquel, Elisa

Document archivé le : 21/12/2023 13:16

Introduction : La stratégie diagnostique devant une suspicion d'embolie pulmonaire avec D-Dimères élevés repose sur un angioscanner thoracique. L'expérience réalisée au CHU de Nantes montre que le contrôle aux urgences d'un dosage de D-Dimères réalisé dans un labo-ratoire en ville peut donner un résultat inférieur permettant d'exclure le diagnostic sans avoir recours à l'imagerie. Objectif : Mesurer la proportion de patients ayant des D-Dimères élevés lors d'un dosage en ville et pour lesquels le contrôle est négatif au Service d'Accueil des Urgences. Proposer un algorithme décisionnel permettant d'identifier les patients pour lesquels un contrôle des D-Dimères est inutile. Méthode : Il s'agit d'une étude observationnelle, prospective et multicentrique. Elle a été menée dans 7 centres hospitaliers du Nord-Ouest de la France. Un an de recueil a été réalisé, du 1er mai 2022 au 31 mai 2023. Les données ont été recueillies sur un formulaire rempli par le praticien. Ont été inclus des patients majeurs, adressés aux urgences pour des D-Dimères élevés en ville et qui présentaient au moins un symptôme compatible avec une embolie pul-monaire. La probabilité d'embolie pulmonaire devait être considérée comme faible ou inter-médiaire par l'urgentiste. Résultats : Au total, 135 patients ont été inclus. En pratique, 27 % des contrôles de D-Dimères effectués aux urgences ont été considérés négatifs par l'urgentiste. 70 % des patients ont eu une imagerie thoracique permettant de diagnostiquer 26 embolies pulmonaires, ce qui amène à 19 % de prévalence dans notre population. En appliquant notre critère de jugement principal, donc en utilisant une définition stricte des seuils de D-Dimères à l'aide des scores et recommandations actuels (PERC, YEARS, WELLS, Genève ainsi que de l'ajustement des D-Dimères à l'âge), il s'agirait de pouvoir renvoyer 53 % des patients sans imagerie thoracique. Pour ceux justifiant d'un contrôle de D-Dimères aux urgences, 4 contrôles seraient nécessaires pour éviter une imagerie thoracique. Conclusion : En France, dans les Services d'Accueil des Urgences, il semblerait que plus de la moitié des imageries thoraciques réalisées pour des patients avec des D-Dimères élevés en ville et une probabilité faible ou intermédiaire d'embolie pulmonaire, puissent être évitées. Outre des économies de temps et d'argent, cela permettrait de réduire l'irradiation pour le patient. Il serait intéressant par la suite de mener une étude interventionnelle, dictée par notre protocole d'étude. 23NANT143M

La consultation du document est restreinte !
Vous devez appartenir aux étudiants ou personnels de Nantes Université et/ou utiliser un équipement relié au réseau de Nantes Université.
Veuillez cliquer sur ce lien pour tenter d'accéder au document.