Les addictions dans les pratiques sportives et les pratiques sportives dans l'addiction : étude comparative des antécédents sportifs chez des patients hospitalisés en addictologie au CHU de Nantes
Par : Fron, Mathilde
Document archivé le : 31/10/2017
Un sportif de haut niveau sur cinq présente une indication de suivi psychologique, que ce soit pour un trouble anxieux ou pour une conduite addictive. De même, parmi les patients suivis en addictologie, des antécédents de pratique sportive intensive sont fréquemment retrouvés. Plusieurs études, portant sur les pratiques sportives, les troubles du comportement alimentaire et les consommations de substances psychoactives, ont révélé que la pratique sportive intensive et la sédentarisation sont des facteurs de risque de développer une conduite addictive alors qu'une pratique sportive modérée est protectrice. Nous avons réalisé une étude comparative des pratiques sportives entre les patients atteints de trouble du comportement alimentaire et les patients dépendants aux substances psychoactives au CHU de Nantes. Les résultats de cette étude montrent une fréquence des antécédents de pratique sportive intensive significativement supérieure chez les patients souffrant de trouble du comportement alimentaire (52.94%) par rapport aux patients dépendants aux substances psychoactives (28.57%). Cette étude pointe aussi l'importance du dépistage des troubles du comportement alimentaire à tous les moments de la vie du sportif, ainsi que le risque de développer une dépendance aux substances psychoactives dans les 5 ans après l'arrêt du sport. Enfin, les activités physiques adaptées ont un réel intérêt dans la prise en charge en addictologie, que ce soit au niveau physique, psychologique et social.
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