Facteurs influençant la réalisation de l'électrocardiogramme : 12 dérivations en consultation de médecine générale : étude qualitative par entretiens semi-directifs de médecins généralistes de Loire-Atlantique équipés d'électrocardiographe
Par : Angenault, Xavier
Document archivé le : 31/05/2017
Introduction : les possibilités de réalisation de l'électrocardiogramme (ECG) sont nombreuses en médecine générale. Pourtant, celui-ci semble peu utilisé. En effet, on observe de grandes disparités dans la fréquence d'utilisation chez les différents médecins équipés. L'objectif de l'étude est d'explorer les pratiques et les facteurs influençant la réalisation des ECG par les médecins généralistes déjà équipés. Méthodes : nous avons effectué une enquête qualitative par entretiens semi-directifs en Loire-Atlantique auprès de médecins équipés d'électrocardiographe. Les praticiens étaient invités à s'exprimer sur leur utilisation de l'ECG. Ces entretiens ont fait l'objet d'une analyse thématique. Résultats : treize entretiens ont été réalisés. Les principaux facteurs limitant les médecins dans la réalisation de l'ECG étaient : un manque de confiance dans l'interprétation, un manque de formation, des recommandations éparses et parfois contradictoires (notamment pour les ECG dans les visites de non contre indications sportives), une peur du risque médico-légal et une rémunération inadaptée en cas d'ECG anormal. A l'inverse, un rangement adéquat, une bonne organisation du cabinet, une machine récente, rapide, connectée à l'ordinateur couplée à une ceinture d'électrodes semblaient en favoriser l'utilisation. L'accord du cardiologue de proximité pour demander des avis si besoin, et l'utilisation d'un ECG de référence étaient aussi des éléments facilitant la pratique. La motivation intrinsèque du médecin influence également sa pratique. Conclusion : l'ECG est un acte fondamental mais toutes les conditions optimales de réalisation en cabinet de médecine générale ne sont pas réunies. Pour améliorer la pratique, une approche cohérente et globale agissant sur plusieurs plans est nécessaire. Motiver les praticiens, améliorer leur formation, apporter des outils d'aide à l'interprétation, renforcer les réseaux entre médecins généralistes et cardiologues, permettraient de favoriser l'utilisation de l'ECG en médecine générale et de redonner confiance aux médecins
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