Impact de la ventilation durant la RCP réalisée par le témoin sur le pronostic neurologique des ACR extra-hospitaliers d'origine cardiaque
Par : Raiffort, Julien
Document archivé le : 08/12/2020
Introduction : La réanimation cardio-pulmonaire (RCP), initiée par le témoin dans les arrêts cardiaques extra-hospitaliers (ACEH) constitue un élément majeur de prise en charge et permet d'améliorer significativement la survie. Depuis plusieurs années, une alternative à la séquence de réanimation conventionnelle (S-CPR) est proposée pour les témoins d'un ACEH : la réalisation de compressions thoraciques continues sans insufflation (CO-CPR). Il existe cependant de nombreuses controverses concernant l'efficacité de cette méthode. L'objectif de cette étude est de comparer l'efficacité de ses 2 séquences sur les arrêts d'origine présumée cardiologique. Méthode : A partir du Registre électronique des Arrêts cardiaques (RéAC) nous avons réalisé une étude rétrospective, multicentrique dans laquelle étaient inclus tous les arrêts cardiaques d'origine présumée cardiologique pour lesquels une RCP avait été débutée par le témoin entre 2013 et 2017. Les ACR d'origine non cardiologique, chez l'enfant et ceux pour lesquels une RCP était débutée par un témoin professionnel ont été exclus. Le critère de jugement principal était le pronostique neurologique favorable à 30 jours selon le mode de RCP employée par le témoin CO-CPR ou S-CPR. Le critère de jugement secondaire était la survie à 30 jours. L'utilisation des scores de propensions nous a permis d'équilibrer les deux groupes. Résultats : Entre 2013 et 2017, 5 904 ACEH d'origine présumée cardiologique ont été inclus. Compressions thoraciques et ventilation S-CPR (n=1017) Compressions thoraciques seules CO-CPR (n=4887). 10.2%, (95 % IC [9,6 – 10,5]) des sujets présentaient un pronostique neurologique favorable. (Score CPC 1 ou 2). Dans la population ajustée, les sujets qui recevaient la méthode CO-CPR avaient un risque relatif ajusté (aRR) de 1.09 [0.93-1.28] d'avoir un pronostic neurologique favorable à 30 jours. Il ne semblait pas exister non plus d'association entre la méthode de CO-CPR et la survie à J-30. ((aRR) de 1,06 ; (IC à 95% [0,90-1,24])). Conclusion : Nous n'avons pas mis en évidence de différence significative en termes de pronostique neurologique selon la méthode de RCP employée par le témoin dans les ACEH de causes présumée cardiologiques. La méthode de CO-CPR semblerait par ailleurs présenter plusieurs avantages. Elle serait plus simple à réaliser, à apprendre et permettrait un taux d'initiation plus important par les témoins
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