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Adénocarcinome prostatique chez le patient transplanté d'organe solide, quelles particularités ?

Par : Hedhli, Oussama

Document archivé le : 06/01/2021 00:00

Introduction : L'incidence du cancer de prostate chez les patients transplantés sous immunosuppresseurs augmente parallèlement à l'espérance de vie croissante de cette population. Cependant la prise en charge thérapeutique et la gestion des immunosuppresseurs chez cette population est encore mal codifiée. Méthode : Cette étude multicentrique et rétrospective porte sur tous les patients ayant eu une transplantation rénale, cardiaque, hépatique, pancréatique ou combinée entre 1985 et 2016 pour lesquels un adénocarcinome prostatique a été diagnostiqué entre 1998 et 2018. Les caractéristiques tumorales prostatiques, les modalités de prise en charge thérapeutique et l'immunosuppression ont été ici étudié. Résultats : 87 patients transplantés d'organes solide se sont vus diagnostiqué un adénocarcinome prostatique : 70 transplantation rénales, 10 transplantation cardiaque, 2 hépatiques et 5 combinés. L'âge moyen au diagnostic de cancer de prostate était de 64,3 ans avec un délai moyen entre greffe et CaP de 10,7 ans. Il y avait 38% de risque faible au diagnostic, 45% de risque intermédiaire et 11% de haut risque. 56 patients ont eu une prostatectomie radicale, 11 patients une radiothérapie associée à une hormonothérapie, 4 patients une radiothérapie seule, 6 patients une hormonothérapie seule, 1 patient a eu une curiethérapie, 3 patients une abstention-surveillance, 1 patient a été traité par HIFU et 5 patients se sont vu proposé une surveillance active. 16 patients ont eu un traitement complémentaire suite à une récidive biochimique ou à des marges positives. 69 % des patients ont vu leur traitement immunosuppresseurs être modifié. 12 décès sont survenus au total (14 %) avec une survie globale à 3 ans et 5 ans respectivement de 92% et 86%. La survie sans progression à 3 et 5 ans est de 89% et 83%. Il n'existe pas de différence significative de survie sans progression entre les patients traités par radiothérapie et prostatectomie (p=0,94), et les patients ayant bénéficié ou non d'un changement d'immunosuppresseurs (p=0,88). Conclusion : Les recommandations de prise en charge diagnostic et thérapeutique du cancer de la prostate pour la population générale semblent pouvoir s'appliquer aux patients transplantés d'organe solide sous traitement immunosuppresseurs. La surveillance active doit également être envisagée dans cette population. 20 NANT 199M

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