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Suivi de l'hormone anti-müllerienne (AMH), marqueur de réserve ovarienne chez des femmes de moins de 40 ans traitées par chimiothérapie pour cancer du sein : étude RESOVA

Par : Gallais Umbert, Anaïs

Document archivé le : 23/04/2015

La chimiothérapie du cancer du sein affecte la réserve ovarienne des femmes en âge de procréer. L'hormone anti mullerienne (AMH) synthétisée par la granulosa des follicules antraux est un acteur important de la régulation paracrine de cette réserve. Sa concentration sérique permet une estimation indirecte du nombre de follicules primordiaux. L'objectif de cette étude consiste en la description de la cinétique de décroissance de l'AMH au cours de la chimiothérapie du cancer du sein de patientes âgées de moins de 40 ans et en la mise en évidence de ses déterminants. L'étude multicentrique et observationnelle a porté après exclusion des suspicions d'IOP et de SOPK sur 134 patientes de la cohorte du PHRC RESOVA, traitées par 3 FEC suivi de 3 Taxotère®. Avant la dernière cure, 98% des patientes ont une concentration d'AMH inférieure à 1 ng/mL. La décroissance moyenne après 2 cures de FEC correspond à 84% de la concentration d'AMH initiale. La décroissance liée à la première cure est corrélée à l'âge et non à la concentration pré-thérapeutique en AMH. L'âge et la décroissance liée à la première cure des patientes présentant des règles durant toute la chimiothérapie (34,2 ans;-33,6%) sont statistiquement différents de ceux des patientes en irrégularité menstruelle ou sans règles (36,8 ans ;-56,5%). Cette étude met en évidence 2 profils de décroissance de l'AMH sous FEC liés à l'âge de l'ovaire. Ces résultats seront à confirmer par l'analyse des concentrations d'AMH et du calendrier précis des règles à 6, 12 et 18 mois de la fin du traitement. 14NANT192M


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