Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Les connaissances des adolescentes en matière de contraception les mettent-elles à risque d'une grossesse non prévue ?

Par : Boucher, Julie

Document archivé le : 13/05/2016

En 1967, la loi Neuwirth marque l'avènement de la contraception en France en autorisant la commercialisation des contraceptifs. Huit ans plus tard, la loi Veil légalise l'IVG en France. La couverture contraceptive française est la plus élevée au monde avec 90,2 % chez les 15-49 ans et 91,2 % des 15-19 ans. Malgré une couverture contraceptive satisfaisante, il existe toujours un nombre important d'IVG chez les adolescentes, 26 000 par an en 2013. Objectif : Devant ces chiffres, nous avons voulu avec cette étude évaluer la pratique des adolescentes en matière de sexualité et de contraception afin de faire un constat de leur connaissance. Le but final est de comprendre les facteurs pouvant prévenir une grossesse non prévu et de proposer des actions de prévention. Population et méthodes : Notre étude est une étude observationnelle quantitative s 'appuyant sur un questionnaire rempli sur la base du volontariat par des jeunes filles âgées de 15 à 19 ans inclus et scolarisées dans des lycées de Loire Atlantique. Au total, quatre lycées ont répondu à notre demande et 525 adolescentes ont été inclues. Résultats : Les lacunes mises en évidence dans notre étude ont concerné la contraception d'urgence dont l'utilisation est correcte chez 33 % des adolescentes sexuellement actives avec ou sans contraception, la gestion de l'oubli de pilule est correcte chez 25,5 % des adolescentes sexuellement actives sous pilule, l'utilisation du préservatif est utilisé à chaque rapport chez 28,4 % des adolescentes utilisant une contraception et 51,5 % n'utilisant pas de contraception. Enfin l'utilisation de la pilule est correcte chez 11,3 % des utilisatrices sexuellement actives de notre étude. 65,5 % des adolescentes de notre étude se disent bien informées sur la contraception avec comme principale source d'information le médecin traitant. Conclusion : Plusieurs propositions de prévention émanent de ces résultats notamment une formation des professionnels de santé à la contraception, multiplier les lieux d'écoute et d'échanges et les séances d'éducation à la sexualité dans les établissements scolaires. Il est également important d'informer les parents sur l'importance du dialogue avec les adolescents. 16NANT006M


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