Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Place de l'isoélectrofocalisation des immunoglobulines G du liquide céphalo-rachidien et du logiciel Protis® pour le diagnostic de la sclérose en plaque

Par : Chevalier Julie

Document archivé le : 27/08/2009

D'après la conférence de consensus de 2005, le diagnostic biologique de la sclérose en plaque (SEP) repose sur la mise en évidence d'un profil oligoclonal des immunoglobulines G (IgG) dans le LCR, non retrouvé dans le sérum, par une technique d'isoélectrofocalisation (IEF). Cette méthode est commercialisée depuis 2003 par la société Sébia® sous forme de kit prêt à l'emploi et elle a été mise en place en avril 2008 au laboratoire de biochimie du CHU de Pontchaillou pour remplacer l'ancienne technique d'immunofixation (IFIX) de Sébia®. Dans ce travail, l'IEF a été réalisée sur 445 couples LCR/sérum dont 62 ont bénéficié en plus d'une IFIX pour permettre une étude comparative rétrospective des deux techniques électrophorétiques. Tous les résultats de dosages (Albumine et IgG dans le LCR et dans le sérum) ont été analysés à l'aide du logiciel d'aide au diagnostic Protis® qui permet de fournir rapidement au clinicien des informations sur l'existence ou non d'une synthèse intrathécale d'IgG par le calcul des index (Link et Tourtelotte) et par le diagramme de Reiber. Selon cette étude, pour le diagnostic de SEP, la technique d'IEF possède une sensibilité et une spécificité de 94.1% et de 69.6% et, la technique d'IFIX, une sensibilité et une spécificité de 94.1% et de 78.8%. La technique de référence possède une plus faible spécificité car une synthèse intrathécale d'IgG peut être retrouvée dans de nombreuses pathologies neurologiques inflammatoires autres que la SEP. En effet, dans ce travail, une synthèse intrathécale d'IgG est détectée dans 46.8% des cas par IEF et dans 40.3% par IFIX. Ainsi, l'IEF est la technique la plus performante pour la détection d'une synthèse intrathécale d'IgG.


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