Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Cartographie et analyse économique de la vulnérabilité du littoral atlantique français face au risque de submersion marine

Par : Axel CREACH

Document archivé le : 12/02/2016

La tempête Xynthia (2010) est à l’origine d’une importante submersion marine, provoquant la mort par noyade de 41 personnes. Au-delà de l’aléa, les retours d’expérience ont pointé plusieurs causes à ce bilan : vieillissement de la population des communes littorales, urbanisation des zones basses, inadaptation du bâti au risque de submersion marine. Face à ce bilan dramatique, l’État décide de racheter et de détruire 1 628 constructions jugées trop dangereuses (zones noires). L’objectif de la thèse est double : (i) identifier a priori les zones de danger pour la population, (ii) réfléchir sur l’intérêt de différentes mesures de réduction de la vulnérabilité. Un indice est créé afin d’identifier les zones où la configuration du bâti peut présenter une exposition potentiellement mortelle pour les occupants. L’indice de Vulnérabilité Intrinsèque Extrême (V.I.E.) est basé sur quatre critères : (i) hauteurs d’eau potentielles à l’intérieur des bâtiments, (ii) proximité aux digues, (iii) type architectural et (iv) distance aux zones refuges. L’indice permet de dresser un premier constat de la vulnérabilité de sept communes du littoral atlantique français et confirme l’exposition des territoires impactés en 2010. Deuxièmement, une évaluation économique est menée afin de comparer différentes stratégies possibles de réduction de la vulnérabilité : (i) protection, (ii) adaptation du bâti, (iii) prévention et sensibilisation et (iv) relocalisation. A travers l’utilisation de l’Analyse Coût-Efficacité (ACE), la pertinence de chacune des mesures est évaluée en nombre de vies humaines préservées. Cela permet d’en juger des zones noires et d’insister sur l’intérêt de la prévention.


Fichier(s) associé(s) au document :
These_A.Creach_Diffusion.pdf