Correction chirurgicale de l’hypoplasie mandibulaire dans les microsomies hémi-faciales : une étude rétrospective de 39 cas
Par : Bertin, Hélios
Document archivé le : 08/03/2018
La microsomie hémifaciale (MHF) est une anomalie du développement touchant les structures cervico-faciales dérivant des premier et deuxième arcs branchiaux. La prise en charge chirurgicale de l'hypoplasie mandibulaire demeure controversée et il existe peu de données dans la littérature en ce qui concerne les résultats en fin de croissance. L'objectif de notre étude était d'évaluer les résultats à long terme de la chirurgie primaire mandibulaire sur le plan esthétique, architectural et fonctionnel dans une série de jeunes patients atteints de MHF. Méthodes : Trente-neuf patients atteints de MHF grades II et III de la classification de Pruzansky ont été rétrospectivement inclus dans cette étude. En fonction de la déformation mandibulaire les patients ont bénéficié d'une greffe chondro-costale (GCC) ou d'une ostéotomie verticale rétrospigienne d'allongement de la branche montante (OVRS). Une analyse des paramètres architecturaux et esthétiques a été réalisée à partir des clichés téléradiographiques et photographiques frontaux en préopératoire, postopératoire et en fin de suivi. Résultats : L'âge moyen de la chirurgie primaire mandibulaire a été de de 13,1 ans +/- 3.5 ans (7-21) et le suivi moyen de 70.4 +/- 57.1 mois (0-252). Trente-trois patients (82.5%) ont été considérés comme ayant atteint la fin de leur croissance lors du dernier suivi. Une GCC a été pratiquée dans 24 cas principalement dans les types IIB et III tandis qu'une OVRS a été réalisée chez 15 patients majoritairement de grade IIA. L'analyse architecturale a montré la restauration d'un plan d'occlusion horizontal à la fin du suivi (p<0.0001) ; la déviation mentonnière a été immédiatement corrigée par la chirurgie mais une tendance à la récidive a été notée en fin de croissance (p<0.0001). L'analyse esthétique a révélé une amélioration significative de la déviation mentonnière et la correction de la ligne bi-commissurale (p<0.0001). Une corrélation non significative a été trouvée entre le degré d'atteinte des tissus mous et la tendance à la récidive du plan d'occlusion maxillaire (p=0.06). Vingt-trois pourcents des patients ont nécessité une seconde intervention de chirurgie orthognathique. Conclusion : La CCG et l'OVRS sont des procédures chirurgicales sures et fiables permettant la correction en une fois de l'occlusion dentaire et de la croissance mandibulaire chez les jeunes patients atteints de MHF de grades II et III.
16 NANT 046M
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