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Évaluation de l'efficacité et de la tolérance de l'association Truvada®/Etravirine chez les sujets VIH suivis au CHU de Nantes

Par : Khatchatourian, Lydie

Document archivé le : 27/06/2014

Introduction : L'Etravirine (ETR), INNTI de 2ème génération, actuellement utilisé comme traitement (trt) de seconde ligne présente l'avantage d'une barrière génétique plus élevée d'une meilleure tolérance notamment neuro-psychiatrique. Il existe peu de données en association à 2 INTI. Nous rapportons l'expérience de l'association ETR + TRUVADA (TVD) (emtricitabine + ténofovir) chez les patients VIH suivis dans notre centre. Méthode : Etude mono centrique rétrospective de tous les patients traités par l'association ETR/TVD sans autre trt antirétroviral associé quelque soit le motif de mise sous cette trithérapie de mars 2009 à mars 2013. Les données étaient recueillies à partir du fichier informatisé NADIS ®. Résultats : Cinquante-sept patients avec une médiane d'âge 47 ans ont été inclus, parmi lesquels 70% d'hommes, 23% co-infectés par le VHB et/ou le VHC. Le nombre médian d'ARV était de 5 [extrêmes : 0-23]. Vingt trois patients présentaient une/plusieurs mutations sur la Transcriptase Inverse (TI) avec la M184V (n=13), TAMS (n=7), K103N (n=9) et d'autres mutations de résistance aux INNTI (n=10). Le motif de mise sous traitement était : traitement de relais (n=20), statut viral non contrôlé (n=36) première ligne de traitement (n=1). Le suivi médian était de 17 mois [extrêmes : 1-49]. A J0, M3, M6 et M12, la CV était indétectable chez respectivement 67%, 82%, 82.5% et 91% des patients. Le taux de CD4 était de 536/mm3 à J0 et de 636/mm3 à M12. Dix-neuf patients ont interrompu leur traitement dont 5 pour intolérance et 6 pour échec virologique. Tous les EV sont survenus chez des patients avec une CV élevée (médiane : 11 263cp/ml) lors de la mise sous trt. De nouvelles mutations de résistance sur la TI sont apparues chez 4 des 6 patients dont une résistance à l'ETR pour 2 patients. Dans le groupe switch (n=20), tous les patients sont restés indétectables durant le suivi. Vingt-quatre patients ont présenté des effets secondaires du traitement : neuro-psychiatriques (n=9), digestifs (n=4), perturbation du bilan hépatique (n=8), dont aucun grave. Conclusion : L'association TVD/ETR semble être une association intéressante en traitement de relais, y compris chez des patients pré-traités avec de multiples mutations sur la TI. 13NANT217M


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