Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Concordance des prescriptions dans la prise en charge pré-hospitalière de la gastro-entérite aiguë virale de l'enfant par rapport aux recommandations européennes : déterminants de prescription

Par : Rioual, Solenne

Document archivé le : 22/08/2016

La gastro-entérite aiguë (GEA) représente chaque année en France, chez le moins de 5 ans, entre 500000 et 1000000 épisodes, 51000 hospitalisations et 9 à 39 décès. La GEA constitue donc un enjeu de santé publique en termes de consultations, d’hospitalisations, de prescriptions et donc de coûts. Les sociétés savantes de gastro-entérologie pédiatrique (ESPGHAN) et de maladies infectieuses pédiatriques (ESPID) ont émis des recommandations en 2008 avec une mise à jour en 2014 sur la prise en charge de la GEA. L'objectif de cette étude était d'évaluer la concordance des prescriptions lors d'une consultation de soins primaires avec les recommandations établies de 2008 par les sociétés savantes. Cette étude avait également pour but d'identifier les déterminants de concordance ainsi que d'évaluer les connaissances et le ressenti des médecins généralistes sur ces recommandations. Sur les 120 enfants inclus, 44 (37%) avaient été pris en charge de manière concordante selon les recommandations européennes. Si des efforts ont été faits pour la prescription de SRO, il reste encore trop de prescriptions de traitement ou régime adjuvant. 73% des enfants avaient reçu du soluté de réhydratation, 31% des anti émétiques, 4% des anti diarrhéiques, 46% du racécadotril, 13% du diosmectite. Un changement de lait avait été préconisé pour 14% d'entre eux et un régime anti-diarrhéique pour 31%. L'âge de l'enfant inférieur à 2 ans, l'exercice d'une profession par le parent accompagnant, ont été retrouvés respectivement comme déterminants de prescription de SRO et de concordance de prescription. Sur les 120 médecins questionnés, seulement 50% ont répondu. Quatre vingt dix pour cent déclaraient connaître les recommandations, 98% les appliquaient dont 51% de manière partielle. Il existait pour 56% d'entre eux des limites dans leur application notamment liées à l'influence parentale (71%). Il persiste encore des prises en charge discordantes par rapport aux recommandations européennes en matière de GEA alors que les médecins déclarent les connaître. L'enjeu se trouve donc probablement ailleurs, notamment dans les limites d'application de ces recommandations et dans l'influence et éducation parentale au décours d'une consultation. 16NANT033M


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