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Évaluation de l'acceptabilité de la vaccination contre le papillomavirus chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes infectés par le VIH, âgés de 18 à 40 ans en Pays de la Loire

Par : Vilain Bouget, Caroline

Document archivé le : 21/02/2020

Introduction : L'infection par les papillomavirus (HPV) est la plus fréquente des infections sexuellement transmissibles virales. En France, la vaccination HPV est recommandée chez toutes les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) jusqu'à 19 ans et chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), jusqu'à 26 ans. Les recommandations européennes de l'EACS proposent depuis 2017 de vacciner les PVVIH HSH jusqu'à 40 ans. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'acceptabilité de la vaccination HPV chez les PVVIH HSH âgés de 18 à 40 ans et chez les HSH de moins de 26 ans non infectés par le VIH (VIH-). Matériels et Méthodes : Il s'agissait d'une étude transversale régionale chez des PVVIH HSH (VIH+) âgés de 18 à 40 ans suivis dans l'un des 5 centres participants du COREVIH des Pays de la Loire et chez les HSH VIH- de 18 à 26 ans consultant au Ce GIDD de Nantes. Au cours d'une consultation, le sujet complétait un auto-questionnaire portant sur ses perceptions, ses connaissances et ses attitudes vis à vis de l'infection HPV et de la vaccination. Résultats : Entre septembre 2018 et mars 2019, 167 VIH+ et 83 VIH- ont été inclus : 78% VIH+ vs 81% VIH- étaient favorables à la vaccination en général (p=0,6). Les VIH+ ont déclaré mieux connaître le HPV et l'existence du vaccin que les VIH- avec respectivement des taux de 61% vs 41% (p=0,005) et 61% vs 41% (p=0,005) ; 76% des VIH+ ont déclaré qu'ils accepteraient la vaccination HPV vs 47% des VIH- (p<0,0001). Avoir une bonne perception de la vaccination en général, connaître HPV pour les VIH+ ou le vaccin contre HPV pour les VIH- et avoir le sentiment d'appartenir à un groupe à risque de cancer de l'anus étaient des facteurs associés à l'acceptabilité. Les principaux freins identifiés à la vaccination étaient le manque d'informations, la crainte des effets secondaires et le coût du vaccin dans les 2 groupes. Un médecin spécialiste semblait être un interlocuteur privilégié pour parler de la vaccination HPV. Conclusion : Dans cette population de HSH à haut risque d'acquisition d'HPV, l'acceptabilité de la vaccination HPV était meilleure chez les VIH+ que chez les VIH-. L'extension des recommandations vaccinales sur le modèle européen semble envisageable. Cette étude met en évidence l'importance de l'information de ces patients par leur infectiologue, permettant une meilleure connaissance de l'infection et de la vaccination HPV. 19 NANT 223M


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