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Épidémiologie des infections candidosiques invasives néonatales (ICIN) au CHU de Nantes en 2014-2015 : état des lieux des pratiques diagnostiques et thérapeutiques.

Par : Cliquennois, Pauline

Document archivé le : 07/03/2018

Introduction : Si l'incidence des infections candidosiques invasives néonatales (ICIN) est peu précise dans la population des enfants hospitalisés en néonatologie, leur morbi-mortalité est bien connue. L'objectif de notre étude est d'établir l'épidémiologie des ICIN et de faire un état des lieux des pratiques diagnostiques et thérapeutiques chez les nouveau-nés suspects d'infection au CHU de Nantes. Matériels et méthodes : Cette étude épidémiologique et rétrospective a eu lieu au CHU de Nantes de janvier 2014 à décembre 2015. Les nouveau-nés inclus sont ceux ayant présenté des prélèvements mycologiques positifs à Candida. Les critères d'exclusion comprenaient les enfants de plus de 3 mois, les infections à autres champignons et les colonisations cutanées isolées. Les enfants étaient considérés infectés s'ils avaient soit un site stérile retrouvé positif (ICIN prouvée), soit une colonisation à Candida (ICIN probable). Résultats : Sur 108 dossiers analysés, 58 suspicions d'infections ont été incluses (49 enfants différents). Les incidences de l'ICIN prouvée et probable étaient respectivement de 0% et 1,9%. L'ICIN concerne les extrêmes prématurés (terme médian : 27SA+5 jours), de faible poids de naissance (poids médian 860g), ayant reçus des antibiotiques à large spectre (97%) et une nutrition parentérale (91%). Ces nouveau-nés sont majoritairement intubés (60%) et porteurs d'un cathéter veineux central (76%). L'espèce de Candida le plus fréquemment identifié était le Candida albicans (88%). La stratégie diagnostique consistait en des prélèvements mycologiques souvent incomplets associés à une biologie standard (88%). La proportion d'enfants sous prophylaxie était significativement plus importante dans le groupe non infecté que dans le groupe infecté (p<0,05). La micafungine était l'antifongique le plus largement prescrit (61%). Conclusion : L'ICIN est rare dans une population faisant l'objet d'une prophylaxie par fluconazole. Des difficultés existent concernant la définition et la classification de l'ICIN. L'intérêt de nouveaux biomarqueurs tel que le (1-3) -β-D-glucan devrait être étudié comme aide à la stratification du risque infectieux et au diagnostic. 17 NANT 250M


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