Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Identification des pratiques d'auto-soin à partir de la pharmacie familiale : étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 14 individus

Par : Vitetta, Géraldine

Document archivé le : 26/08/2016

L'automédication est une pratique courante, encouragée par les pouvoirs publics et parfois réprouvée par les professionnels de santé car considérée comme potentiellement dangereuse. Plus globalement, la notion d'auto-soin renvoie à la consommation d'un produit ou d'un service de santé au sens large. Les produits de soin alors utilisés sont le plus souvent stockés à domicile dans la pharmacie familiale. En se détachant du contenu propre de l'armoire à pharmacie, l'objectif de ce travail est d'identifier différentes pratiques d'auto-soin à travers l'analyse de la gestion (approvisionnement, rangement, usage) des pharmacies familiales. Méthode : Il s'agit d'une étude qualitative à partir d'entretiens semi-dirigés réalisés au domicile de 14 habitants de Loire Atlantique et Vendée. Résultats : La prise d'autonomie de l'usager commence dès l'approvisionnement de la pharmacie familiale, lors de la consultation médicale et lors de l'achat des produits de soin en pharmacie d'officine. Les lieux de stockage à domicile sont multiples et variés, le traitement de fond étant toujours mis à part, en réponse à une logique utilitaire. Un seul gestionnaire par foyer s'occupe de l'approvisionnement, du rangement et de l'usage des produits, ce rôle étant le plus souvent investi par la femme. Les pharmacies étudiées sont plutôt abondantes, contrairement à l'image que les usagers en ont, et contiennent aussi bien des médicaments allopathiques que de l'homéopathie ou des produits de phytothérapie. Les antalgiques de palier 1 et anti inflammatoires non stéroïdiens sont les produits à prescription médicale facultative les plus fréquemment retrouvés. Mêlés au reste des produits, les médicaments à prescription médicale obligatoire comme les antibiotiques, les antalgiques forts et les psychotropes, ne sont pour autant pas utilisés de manière déraisonnable. Les pratiques d'auto-soin identifiées semblent finalement limitées au degré de compétence des usagers. Conclusion : La connaissance par le médecin généraliste du contenu et des modalités de gestion de la pharmacie familiale de son patient permettrait de tendre vers des pratiques d'automédication encore plus responsables et sécurisées. 16NANT038M


Fichier(s) associé(s) au document :
vitettaMED16.pdf