Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Facteurs de risque de la reprise différée de la fonction rénale et de la survie du greffon après transplantation rénale Rôle des facteurs liés à la réanimation du donneur d organes ; Texte imprimé / Jean Pierre Bertola ; sous la directi

Par : Bertola , Jean Pierre -- 1962

Document archivé le : 10/03/2010

Introduction : La mort encéphalique affecte le pronostic fonctionnel des greffons rénaux. Pourtant l'influence de la réanimation du donneur a été peu étudiée dans sa globalité et la question de l'inocuité de l'hydroxyéthylamidon (HEA) sur le greffon reste toujours débattue. Objectifs de l'étude : Rechercher l'ensemble des facteurs de risque d'une reprise différée du greffon "delayed graft function" (DGF) supérieur à 6 jours et de perte du greffon, et plus particulièrement ceux liés à la réanimation du donneur et à l'usage des HEA. Vérifier la valeur pronostique d'un DGF supérieur à 6 j sur la survie du greffon -Patients et méthode : Les données des donneurs ont été extraites des dossiers médicaux des patients décédés dans une des réanimations du CHU de Nantes et dont le ou les greffons rénaux ont été prélevés dans ce même CHU entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 2003. Celles du suivi des receveurs l'ont été à partir de la base de données DIVAT (Données Informatisées et VAlidées en Transplantation). Les facteurs pronostiques d'un DGF supérieur à 6j et de la survie du greffon ont été isolé grâce une analyse univariée et multivariée reposant sur un modèle marginal pour la reprise différée et un modèle de fragilité pour la survie, aptes a prendre en compte l'hétérogénéité du a des donneurs ayant pu fournir un ou deux reins. Résultats : les données provenant de 449 greffons prélevés sur 262 patients ont été étudiées. Parmi les paramètres de la réanimation du donneur : avoir reçus plus de 1250 mL de Gélatines fluides modifiés et être resté en réanimation plus de 40h ont diminué le risque de DGF. Avoir reçus de l'adrénaline l'a diminué. Avoir une durée en réanimation de plus de 24h a augmenté la survie du greffon. Avoir eu une diurèse supérieure à 6000 mL l'a diminué. Recevoir plus de 1500mL d'HEA quelle qu'en soit la nature a augmenté le risque de DGF et en recevoir plus de 2000mL a augmenté celui de perte du greffon mais seulement lors des 50 premiers mois. Une DGF de plus de 6j n'ai pas été retrouvée comme facteur pronostique de la survie du greffon. Conclusion : Les paramètres enregistrés au cours de la réanimation du donneur jouent un rôle important sur la fonctionnalité du greffon. Il est ainsi préférable d'éviter l'utilisation d'HEA lors de la réanimation des patients en état de mort encéphalique ou, tout au moins en limiter les quantités. 2005NANT145M


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