Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

La maladie de Parkinson : actualités physiopathologiques et axes de recherche thérapeutique

Par : Le Fol, Vincent

Document archivé le : 02/11/2010

La maladie de Parkinson, appartenant aux syndromes parkinsoniens, est la deuxième pathologie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d'Alzheimer. Elle affecte principalement les neurones dopaminergiques de la substance noire par compacta conduisant à un dysfonctionnement global des ganglions de la base. Outre les troubles moteurs caractéristiques, les patients présentent un tableau clinique non-moteur davantage pris en compte de nos jours. La compréhension de la pathogénie a été améliorée par une meilleure appréhension du fonctionnement des circuits neuronaux des ganglions de la base même si l'ensemble des interactions n'est pas encore totalement défini. L'étiologie des formes sporadiques majoritaires est multifactorielle avec probablement une combinaison de facteurs environnementaux comme l'exposition à des toxiques associée à une susceptibilité génétique. Plusieurs facteurs comme l'excitotoxicité, le stress oxydatif, l’inflammation et les dysfonctions mitochondriales sont impliqués dans l'agrégation anormale de protéines, dont l'alpha-synucléine, retrouvées dans les corps de Lewy qui signent la dégénérescence neuronale. Les traitements symptomatiques devenant inefficaces dans les formes avancées, de nouvelles stratégies thérapeutiques se développent. Les axes de recherche thérapeutique se portent sur la thérapie cellulaire et la neuroprotection. La greffe de cellules souches neurales ou mésenchymateuses chez les animaux est porteuse d’espoirs mais les applications cliniques requièrent encore davantage d'investigations. La thérapie génique comme stratégie neuroprotectrice commence à faire l'objet d'essais cliniques pour lesquels les résultats sont encourageants. La neuroprotection fait également appel à de nouvelles molécules qui vont cibler les dysfonctions cellulaires et ainsi permettre d’augmenter la survie des neurones dopaminergiques. Certaines de ces molécules sont actuellement évaluées dans des essais cliniques. Afin d’améliorer les signes cliniques fortement invalidants des stades avancés de la maladie, il semble intéressant de cibler des voies non-dopaminergiques au sein des ganglions de la base. C'est le cas d’antagonistes des récepteurs à l'adénosine A2A, d'inhibiteurs du glutamate ou de modulateurs sérotoninergiques. - 2010NANT044P


Fichier(s) associé(s) au document :
lefolPH10.pdf