Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

La méthode Snoezelen : une alternative thérapeutique

Par : Barbier, Chloé

Document archivé le : 08/12/2020

Introduction : Les troubles du comportement représentent une des complications fréquentes des troubles cognitifs. Ils ont un impact sur la qualité de vie des patients et des soignants. Les traitements médicamenteux ont une efficacité modeste avec des effets secondaires non négligeables. Les troubles sensoriels sont fréquents chez les patients ayant des troubles cognitifs. La méthode Snoezelen est une méthode de stimulation multisensorielle faisant le pari qu’agir sur la sensorialité pourrait améliorer le comportement et ainsi la qualité de vie. Méthode : À partir de la base de données MEDLINE, 2 lecteurs indépendants ont réalisé une revue systématique de littérature concernant l’utilisation de la méthode Snoezelen chez les patients ayant des troubles cognitifs. Les articles devaient être randomisés et contrôlés. Résultats : 90 études ont été écrémées, 18 études publiées entre 1994 et 2018 répondaient aux critères d’inclusion. Les domaines étudiés étaient multiples (comportement, humeur, cognition, capacités fonctionnelles et paramètres biomédicaux). Lorsque la méthode a été comparée au groupe “activités standards”, elle semble être efficace sur le comportement à court terme. Cela est plus équivoque lorsqu'elle est comparée aux groupes interventionnels type “réminiscence”, “activités centrées sur la personne”, “musicothérapie” et “thérapie Ayres”. L’impact de la méthode sur l’humeur, la cognition, les capacités fonctionnelles reste incertain. Bien qu’il s’agisse d’essais contrôlés et randomisés, il existe de nombreux biais dans la conception et la réalisation de ces études. Conclusion : Ces résultats suggèrent que la méthode Snoezelen pourrait être efficace dans la gestion des troubles du comportement chez les patients ayant des troubles cognitifs. En général, les effets positifs observés à court terme ont été perdus à long terme. Il n’existe que peu d’effets sur la cognition et les capacités fonctionnelles. Néanmoins, le niveau de preuve est toujours trop faible du fait de l’absence d’homogénéité dans les études. Des études mixtes (quantitatives et qualitatives) seraient intéressantes pour traiter le sujet de la manière la plus complète possible en intégrant les patients, les soignants et le coût de la méthode. 20 NANT 155M


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