Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Les patients greffés cardiaques âgés de 75 ans ou plus au centre hospitalier universitaire de Nantes : description

Par : Pesle, Fanny

Document archivé le : 25/07/2017

Objectifs : décrire la population de transplantés cardiaques âgés de 75 ans et plus, rechercher l’existence de spécificités gériatriques et analyser la morbi-mortalité inhérente à la greffe et à son traitement au long terme. Méthode : les patients ayant été greffés du coeur au Centre Hospitalier Universitaire de Nantes ayant atteint l’âge de 75 ans au 1 décembre 2016 vivants ou décédés ont été inclus dans l’étude de manière rétrospective. Les données socio-démographiques, le suivi, les traitements, les éléments de l’évaluation gériatrique standardisée et les causes de mortalité ont été recueillis. Résultats : le nombre de patients inclus était de 101 avec 57 décédés et 44 vivants. L’âge moyen des transplantés cardiaques vivants est de 79.9 (±4.1) ans. Le nombre moyen d’hospitalisation non programmée est de 2.5. La principale cause est infectieuse (32%) suivie de la cause cardiovasculaire (24%). Le nombre moyen de médicament hors traitement immunosuppresseur était de 7.4, ce qui montre une polymédication essentiellement due aux complications de la greffe et à son traitement. La dénutrition ou le risque de dénutrition concernait 16 patients. La majorité des patients étaient autonomes avec un ADL moyen à 5.6 et un IADL à 3.3. Parmi les 5 patients (16.1%) présentant des troubles cognitifs, seuls 3 (9.7%) avaient bénéficié d’une évaluation cognitive. 41.9% des patients (n=13) avaient déjà chuté au moins une fois dont 6% avaient conduit à une hospitalisation. Seuls 25.8% des patients (n=8) avaient une aide technique à la marche. 69.2% des patients (n= 9) dont le dosage de la vitamine avaient été réalisés étaient carencés et 67.7% (n=21) étaient supplémentés. L’indice moyen de comorbidités selon l’échelle CIRS-G était de 8.9 (±3.3). 22.6% des patients (n=7) étaient diabétiques. 86% (n=25) étaient sous au moins un traitement antihypertenseur. 89% des patients (n=25) étaient en insuffisance rénale chronique, dialysé (n=3) ou transplanté rénal (n=2). 51.6% des patients (n=16) ont développé au moins un cancer. La principale cause de mortalité était d’origine cardiovasculaire (31%) suivie de la cause neurocognitive (n=8) et néoplasie. Paradoxalement l’infection n’est que la quatrième cause de mortalité. Conclusion : ces résultats soulignent le profil fragile des patients transplantés cardiaques. Une évaluation gériatrique standardisée permettrait un dépistage systématique et un suivi, si nécessaire, conjointement au suivi cardiologique, ce qui serait bénéfique pour ces patients. 17NANT075M


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