Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Vaccination anti-papillomavirus : connaissances et pratiques des sages-femmes de Loire-Atlantique et de Vendée

Par : Dufourd, Audrey

Document archivé le : 31/03/2022 00:00

Introduction : Conséquence d’une infection persistante par un papillomavirus humain (HPV), le cancer du col de l’utérus peut être évité par des mesures de prévention: le dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses et la vaccination. Cependant malgré son inscription au calendrier vaccinal depuis 2007 pour les jeunes filles, la vaccination contre les papillomavirus demeure insuffisante en France avec une couverture vaccinale avoisinant les 30% en 2018. Les sages-femmes étant habilitées à prescrire et réaliser cette vaccination depuis 2011, cette étude a eu pour objectif d’évaluer leurs connaissances et leurs pratiques professionnelles à ce sujet. Matériel et méthodes Il s'agit d'une enquête observationnelle quantitative menée en juillet et août 2020 sous forme d’un questionnaire en ligne auprès des sages-femmes de Loire-Atlantique et de Vendée. Résultats 92 sages-femmes ont participé à l’étude soit un taux de réponse de 11,9 %. 56 des sages-femmes interrogées (60,9%) ont jugé leur formation suffisante en matière de vaccination anti-HPV. Seules 24 de ces sages-femmes (26,1%) ont répondu correctement aux 6 questions de connaissances sur la vaccination anti-HPV, avec un meilleur taux de réponse pour les sages-femmes réalisant du suivi gynécologique de prévention (p=0,04) et pour celles ayant reçu des informations à ce sujet lors de formations dans le cadre du Développement Professionnel Continu (p=0,02). 63 sages-femmes (68,5%) vérifiaient le statut vaccinal de leurs patientes vis-à-vis du papillomavirus et 53 sages-femmes (58,3%) sensibilisaient leurs patientes pour la vaccination de leurs enfants. Parmi les 53 sages-femmes effectuant des consultations de gynécologie, 44 d’entre elles (83%) recommandaient régulièrement la vaccination aux patientes d’âge concerné et 36 sages-femmes (68%) la prescrivaient. Conclusion : Les sages-femmes de notre étude s’impliquent en grande partie dans la promotion et la réalisation de la vaccination anti-HPV. Il semble néanmoins nécessaire de renforcer leur formation à ce sujet et de leur apporter des supports d’information afin d’améliorer l’accompagnement des patientes et de leur famille dans le choix de cette vaccination et ainsi augmenter la couverture vaccinale française.

La consultation du document est restreinte !
Vous devez appartenir aux étudiants ou personnels de Nantes Université et/ou utiliser un équipement relié au réseau de Nantes Université.
Veuillez cliquer sur ce lien pour tenter d'accéder au document.