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Suspicion de Syndrome d'apnées obstructives du sommeil en médecine générale : critères cliniques retenus pour adresser un patient à un pneumologue en Loire-Atlantique

Par : Thisquen Pantel, Élise

Document archivé le : 03/12/2014

Introduction : La prévalence du syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) est estimée entre 4 et 5% de la population adulte, mais seulement 20% des patients seraient diagnostiqués en médecine générale. Au-delà du morphotype caricatural du patient « ronfleur, somnolent et obèse », l'association de plusieurs signes cliniques et terrains à risque permet d'améliorer la valeur prédictive positive d'un interrogatoire. L'objectif de cette étude a été d'identifier sur quels arguments cliniques les patients sont adressés à un pneumologue pour suspicion de SAOS et de déterminer la prévalence du SAOS parmi ces patients. Matériels et Méthodes : Étude descriptive ayant inclus 198 patients adressés par des médecins généralistes pour une première suspicion de SAOS dans 4 centres de pneumologie en Loire-Atlantique entre décembre 2012 et mai 2013. Le sexe, l'âge par tranche de dizaine, les symptômes évocateurs et terrains à risque de SAOS notés dans les courriers numérisés des médecins généralistes ont été recueillis. Le résultat de la polysomnographie a permis de classer les patients indemnes, atteints d'un SAOS léger, modéré ou sévère. Résultats : Les symptômes justifiant le plus souvent la recherche d'un SAOS étaient : les ronflements (55%), les apnées constatées on non par un témoin (38%), l'asthénie (36%) et la somnolence diurne (29%). Les terrains ou antécédents à risques majoritairement retrouvés étaient l'HTA (37%) et le surpoids ou l'obésité (24%). Les sueurs nocturnes, les troubles érectiles et les troubles cognitifs ne sont évoqués que dans 1% des courriers. La prévalence du SAOS dans la population de patients adressés pour suspicion de SAOS était de 76%. 33% avaient un SAOS léger, 21% un SAOS modéré et 22% un SAOS sévère. Conclusion : Pour évoquer un SAOS, les critères cliniques qui semblent les plus importants aux médecins généralistes en Loire-Atlantique sont bien ceux qui sont les plus fréquemment retrouvés dans ce syndrome. La forte prévalence de patients porteurs de SAOS parmi les patients adressés laisse penser que les médecins généralistes sont mieux formés à cette pathologie et connaissent davantage les signes d'alerte. Cependant des signes moins fréquents pourraient être évoqués pour améliorer la valeur prédictive positive de l'interrogatoire en médecine générale. 14NANT071M


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