Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Connaissances et pratiques des pharmaciens d'officine des Pays de la Loire concernant les pleurs des nourrissons

Par : Lavergne, Cécile

Document archivé le : 26/06/2020

Introduction. Les pleurs du nourrisson ont pour fonction d'alerter les parents sur les besoins de leur nourrisson à satisfaire. Ils peuvent aussi créer de l'inquiétude chez les parents, surtout s'ils jugent ces pleurs excessifs. Le pharmacien d'officine, est l'un des professionnels, facilement accessible, que les parents peuvent solliciter pour leurs questions sur ces pleurs. Ainsi, l'objectif de notre étude était d'évaluer les connaissances et les pratiques des pharmaciens d'officine des pays de la Loire concernant les pleurs du nourrisson. Matériel et méthode. Nous avons réalisé une étude épidémiologique, descriptive, transversale d'octobre 2019 à janvier 2020, par un questionnaire en ligne. Notre questionnaire évaluait 4 axes, les connaissances des pharmaciens, leurs sources d'information sur les pleurs, les conseils qu'ils délivrent aux parents, et leur attitude dans des situations critiques. Il a été distribué à la fois par mail, via liste d'adresses de l'URPS des pharmaciens des Pays de la Loire, et par démarchage des pharmaciens, lors d'une formation, ou directement dans les officines. Résultats. 102 pharmaciens (âge moyen 47,2ans (+/-9,7) - 49 femmes (48% ; IC95[38,3 ;57,7])) ont répondu à notre questionnaire. La moyenne du score « connaissances théoriques » était de 4,54/6 (+/-1,4). Celle du score « sources d'information » était de 0,6/6 (+/-1.0). La moyenne du score « conseils aux parents » était de 4,2/8 (+/-1,3), celle du score « situations critiques » de 7,4/14 (+/-3,9). 69,6% (IC95 [60,7-78,5]) des pharmaciens de l'étude avaient l'habitude d'évoquer le suivi médical par le médecin traitant. En comparaison 89,2%(IC95[83,2-95,2]) d'entre eux, n'ont pas l'habitude d'adresser des familles en difficulté face aux pleurs aux services de PMI. Une majorité des pharmaciens interrogés n'avaient pas l'habitude de proposer une spécialité pharmaceutique (59,8% ; IC95[50,2-69,3]) ou un changement de lait (89,2% ; IC95[83,2-95,2]). Une courte majorité des pharmaciens (53,9% ; IC95 [44,2-66,6]) avait l'habitude d'aborder avec les familles concernées, les comportements à adopter avec un nourrisson qui pleure. Discussion. Les pharmaciens de notre étude avaient des connaissances générales sur les pleurs satisfaisants, malgré des sources d'information extrêmement limité. Il existe encore une grande marge de progression dans les conseils sur les pleurs qu'ils délivrent aux parents, ainsi que dans leur attitude face à des situations critiques. Notre travail a mis en valeur plusieurs voies de progrès : appuyer les pharmaciens dans leur rôle de soutien et de conseil des parents face aux pleurs, élargir le réseau de soins des pharmaciens à la puéricultrice de PMI de secteur, favoriser la diffusion des travaux du réseau sécurité naissance auprès des pharmaciens, renforcer l'implication des pharmaciens dans le repérage et la lutte contre la maltraitance, et enfin, éradiquer le couchage sur le ventre des nourrissons. 20 NANT 033M


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