Évaluation des connaissances des adolescents de la définition et des risques sur la santé d'un usage excessif des écrans : enquête auprès de collégiens de 4ème et 3ème de Loire-Atlantique
Par : Mahéo, Cécilia
Document archivé le : 19/12/2022
Introduction : De nombreuses études s'intéressent aux effets des écrans sur la santé et ont fait apparaître des recommandations d'usage pour les plus jeunes, le plus souvent adressées aux parents. Le temps d'écran chez les adolescents dépasse largement les 2 heures quotidiennes recommandées par l'ANSES. Une prévention ciblée semblerait plus adaptée et nécessite d'abord de connaître le point de vue des adolescents. L'objectif est d'évaluer les connaissances de la définition et des risques d'un usage excessif des écrans chez des adolescents scolarisés en 4ème et 3ème dans des collèges de Loire-Atlantique. Matériels et Méthodes : Il s'agit d'une étude observationnelle descriptive quantitative auprès d'élèves issus de classes de 4ème et 3ème de collèges de Loire-Atlantique. Un questionnaire a été distribué en classe de décembre 2021 à janvier 2022. Résultats : 314 questionnaires, issus de 7 collèges ont été analysés. 40% des collégiens interrogés seulement connaissaient le seuil recommandé de 2 heures par jour. A l'aide d'une question ouverte, nous avons pu observer que dépasser ce seuil n'était pas pour eux synonyme d'usage excessif. Des effets négatifs sur la santé ou encore des critères d'addiction comportementale ont également été cités pour définir celui-ci. Ils étaient peu nombreux à être sensibles au risque de surpoids/obésité (14,6%) contrairement aux risques de troubles du sommeil (73,9%), de troubles visuels (76,1%) ou d'addiction aux jeux vidéo (91,1%). Les temps d'écran déclarés par les collégiens étaient comparables à la littérature. 55% des collégiens considéraient leur usage comme excessif. Conclusion : Cette étude suggère l'importance de sensibiliser les adolescents au risque de surpoids/obésité lié à l'usage des écrans. Un discours pour un usage raisonné est à privilégier à celui sur le temps d'écran par le biais de campagnes de prévention ciblées et d'une sensibilisation par le médecin généraliste. Afin de mieux adapter celui-ci, des études complémentaires sont à poursuivre.
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