Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Quality of life of total laryngectomized patients for pharyngolaryngeal dysfunction : a retrospective data analysis

Par : Toquet-Duteau, Philomène

Document archivé le : 26/01/2024 16:20

La prise en charge chirurgicale ou médicale des tumeurs de la tête et du cou peut entrainer d'importantes séquelles fonctionnelles notamment sur le plan de la déglutition et de la respiration. En conséquences à ces troubles, certains patients peuvent présenter des pneumopathies d'inhalation les obligeant à une alimentation entérale et/ou à une trachéotomie. Une des solutions pour remédier à cela est la laryngectomie totale au risque d'une altération de la voix et de la qualité de vie en générale. L'objectif de cette étude est de réaliser une évaluation de critères prédictifs pouvant altérer la déglutition, la voix et plus largement la qualité de vie à partir d'une cohorte de patients laryngectomisés pour des dysfonctions pharyngolaryngées sévères sans récidive carcinologique. Cette étude rétrospective incluait 34 patients vivants ou décédés, suivis dans les services d'ORL des CHU de Nantes, Tours, Rennes et Angers entre Juillet 2004 et Mars 2023 à Nantes et Janvier 2010 et Décembre 2022 pour les autres centres. Les résultats fonctionnels pour la recherche de ces critères étaient basés sur la dépendance ou non à une alimentation entérale, sur le caractère audible de la voix alaryngée. Une étude pluridimensionnelle approfondie a été réalisée à l'aide de questionnaires d'auto-évaluation (EORTC QLQ-C30 et H&N35, DHI, VHI). L'analyse des données montrait une nette amélioration des troubles de la déglutition à un an avec seulement 5 patients (17%) dépendants d'une alimentation entérale vs 30 patients (88%) avant la laryngectomie. Des antécédents de curage cervical bilatéral (p < 0.01 ) ou de tumeurs de grade T3 ou T4 (p = 0.02) étaient prédictifs de persistance d'une dysphagie. La moitié des patients (54%) était en mesure de communiquer à un an avec une voix trachéo-oesophagienne ou oro-oesophagienne. De même, un antécédent de tumeur T3-T4 (p = 0.02) était prédictif de difficulté vocale à distance. Ces conséquences sur la voix ont montré un réel impact sur les relations sociales (p = 0.03) par rapport à la population générale de référence des questionnaires EORTC. Notre étude a permis de montrer que la plupart des patients retrouvait une alimentation par voie orale au détriment d'une altération de la voix pouvant avoir des conséquences sociales, et d'autres impacts sur la qualité de vie en général. Il convient de bien informer le patient sur les potentielles séquelles qui découlent de cette chirurgie en prenant en compte les antécédents et l'histoire carcinologique du patient. 23NANT183M

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