Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Pratique du dépistage de la luxation congénitale de hanche par les médecins généralistes de Loire-Atlantique

Par : Ah-Fat, Karine

Document archivé le : 21/09/2017

Introduction : la luxation congénitale de hanche (LCH) est un enjeu de santé publique par sa fréquence (incidence de 6 à 20‰ naissances en France) et par les complications qu'elle entraîne. Elle nécessite un dépistage clinique précoce dès la naissance et la réalisation sélective d'examens complémentaires. Le nombre de LCH de découverte tardive continue d'augmenter. L'objectif principal de notre travail est d'étudier les pratiques de ce dépistage par les médecins généralistes de Loire-Atlantique en 2016. Méthode : c'est une étude quantitative et descriptive. Un questionnaire individuel a été envoyé à 600 médecins généralistes libéraux de Loire-Atlantique. Résultats : 195 médecins généralistes ont répondu au questionnaire. 94,40% d'entre eux déclarent pratiquer le dépistage de la LCH. Seulement 30,53% des médecins continuent le dépistage jusqu'à l'âge de la marche. 9,50% des généralistes ne réalisent le dépistage clinique de hanche qu'une seule fois et ne le répètent pas au cours du suivi de l'enfant. Un quart des généralistes dit n'avoir jamais été formé sur le dépistage de la LCH. 146 médecins ont été formés dont 27,20% via une formation médicale continue sur le sujet. 62,10% des médecins généralistes ne se sentent que partiellement compétents dans la pratique du dépistage de la LCH. Les médecins ayant reçu une formation sont plus nombreux à se sentir compétents et à l'aise dans leur pratique de ce dépistage (33%), par rapport à ceux n'ayant pas été formés (8,16%) (p<0,05). Ceux ayant reçu une formation continue suivent plus les recommandations et pratiquent en plus grand nombre les 3 manœuvres principales de ce dépistage (Barlow, Ortolani, abduction forcée de hanche), par rapport aux autres médecins (p<0,05). Seulement un tiers des médecins connaît bien les facteurs de risque et les complications de la LCH. Conclusion : les médecins généralistes sont sensibilisés au dépistage de la LCH, mais rencontrent des difficultés à le mettre en œuvre, du fait d'un manque de connaissance sur le sujet. La majorité des médecins ne se sentent que partiellement compétents dans la pratique du dépistage. Ceux ayant reçu une formation continue se sentent plus à l'aise dans sa réalisation. Des formations de rappel sur l'examen clinique et la conduite à tenir délivrées par des spécialistes, insistant sur l'étude d'abduction forcée de hanche, permettraient d'améliorer ce dépistage. 17NANT084M


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