Évaluation de l'acceptabilité du vaccin contre le papillomavirus auprès des collégiens et lycéens de sexe masculin de Loire-Atlantique
Par : Meireles, Anita
Document archivé le : 24/08/2018
L'infection par le papillomavirus humain (HPV) est une des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes touchant l'homme et la femme. En France, les recommandations proposent la vaccination contre le HPV aux filles depuis 2007 et aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes depuis 2016. Certains pays ont étendu leurs recommandations vaccinales à l'ensemble des garçons, avec des résultats encourageants concernant l'efficacité et la tolérance. L'objectif de l'étude était d'évaluer l'acceptabilité de cette stratégie et ses déterminants chez les adolescents de sexe masculin en France. L'étude prospective descriptive multicentrique HPVac enfant a été menée dans les collèges et lycées de Loire-Atlantique. De janvier 2017 à janvier 2018, les garçons éligibles ont été invités à remplir un questionnaire électronique et anonyme. Les parents de ces garçons étaient sollicités dans l'étude HPVac parent menée en parallèle. Seuls les couples questionnaire enfant/questionnaire parent remplis ont été traités. Parmi les enfants sollicités (n=9261), 1,6% (n=145) ont participé à l'enquête. Au total, 36,6%souhaiteraient se faire vacciner contre le HPV. Le manque de connaissance sur le vaccin, un des principaux facteurs retrouvés limitant l'acceptabilité, pourrait expliquer le nombre majoritaire d'indécis (51,7%). Dans l'analyse univariée, les facteurs positivement associés à l'acceptabilité chez les garçons étaient la perception d'un risque lié à l'infection à HPV (p=0,003), la protection contre les maladies graves (p<0,001), l'efficacité du vaccin (p=0,045), la protection contre les verrues génitales (p=0,007), le fait de se sentir concerner (p=0,005). Les freins étaient le fait d'être contre les vaccins en général (p<0,001) et le fait que les parents déconseillent le vaccin (p=0,003). Il n'y avait pas d'association significative entre les caractéristiques sociodémographiques et l'adhésion à la vaccination des enfants. L'acceptabilité de la vaccination contre le HPV chez les garçons serait peu élevée, sous réserve de biais de recrutement dans notre étude. La formation des professionnels de la santé ainsi que des campagnes d'informations incluant la population masculine sur les risques de l'infection à HPV et ses moyens de prévention, devraient permettre une augmentation de l'acceptabilité de la vaccination.
18NANT069M
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