Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Étude rétrospective sur les demandes de scanner cérébral chez les patients ?75 ans au service d'accueil des urgences du CHU de Nantes

Par : Segard, Julien

Document archivé le : 16/02/2010

Nous avons réalisé une étude rétrospective portant sur 291 patients d’âge supérieur ou égal à 75 ans admis au service d’accueil des urgences et ayant bénéficié d’un scanner cérébral. Le diagnostic d’une pathologie intracrânienne a été retenu dans 70% des cas. La revue des dossiers nous a fait considérer que 84% des demandes de scanner cérébral en urgence étaient conformes aux recommandations de bonne pratique. Les trois principaux motifs de demande d’imagerie cérébrale en urgence étaient la présence d’un signe de localisation neurologique dans 60% des cas, un syndrome confusionnel en l’absence de signe neurologique focal dans 21% des cas, et des troubles de la conscience avec score de Glasgow < 14 dans 14,5% des cas. Nous avons, pour chaque groupe nosologique et selon la présence ou non d’une pathologie intracrânienne, rapporté et comparé quand cela était possible certaines caractéristiques des patients. Un intérêt plus particulier a été porté aux hémorragies intracrâniennes. Dans ce groupe nosologique, la régression logistique multivariée fait apparaître les signes neurologiques focaux, les troubles de la conscience avec score de Glasgow < 14, les céphalées de survenue brutale ou accompagnées d’au moins 2 épisodes de vomissements, ainsi que la notion de traumatisme crânien comme significativement associés au risque de découvrir une hémorragie intracrânienne au scanner cérébral. La prise de médicaments anti-vitamine K (quelle que soit la valeur d’INR) ou anti-aggrégant plaquettaire, une histoire de chute, ou encore un antécédent d'hémorragie intracrânienne n'apparaissaient pas significativement associés au risque de découvrir une hémorragie intracrânienne au scanner. - 2009NANT035M


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