Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Etude cas-témoin rétrospective sur la rupture utérine dans 5 maternités du Réseau Sécurité Naissance des Pays de la Loire de janvier 2006 à mai 2012 et revue de la littérature

Par : Sionneau, Adélaïde

Document archivé le : 28/05/2014

L'objectif de ce mémoire est de reconnaître les signes majeurs permettant de poser le diagnostic de rupture utérine le plus rapidement possible et d'améliorer ainsi la prise en charge de cet incident dont les conséquences peuvent être dramatiques. Nous avons également tenté d'identifier les patientes à risque de rupture utérine. Une étude cas-témoin rétrospective a été réalisée par consultation des dossiers dans 5 maternités du Réseau Sécurité Naissance des Pays de la Loire de Janvier 2006 à Mai 2012. L'étude concerne les maternités du CHU de Nantes, CHU d'Angers, CH du Mans, CHD de la Roche sur Yon et de la Polyclinique de l'Atlantique de Saint Herblain. 109 cas et 109 témoins ont été retenus. Les principaux symptômes mis en évidence pendant le travail sont : altérations du rythme cardiaque fœtal à risque d'acidose, notamment la bradycardie, douleurs entre les contractions utérines ou reprise des douleurs malgré l'analgésie péridurale, douleur brutale déchirante, métrorragies pendant le travail, déformation de l'utérus en sablier, hématurie, diminution des contractions utérines voire chute franche visible sur le monitoring, hypertonie utérine, une agitation et un choc hypovolémique maternelle ainsi qu'une remontée de la présentation fœtale ont également été observés. 11.9% des patientes ayant présenté une rupture utérine sont restées asymptomatiques. Le facteur de risque majeur de rupture utérine retrouvé est l'utérus cicatriciel. Nous avons également mis en évidence une augmentation du risque en cas de taille inférieure à 1m65 et de score de Bishop inférieur à 6 à l'entrée en salle de naissance. Un antécédent d'accouchement par voie basse, notamment en cas d'utérus cicatriciel, protège de la rupture utérine. Les pronostics maternel et néonatal sont très altérés par la rupture utérine. Nous avons constaté 25 nouveau-nés avec un mauvais état néonatal dont 6 décédés. Malgré toutes les technologies et techniques à disposition, la rupture utérine reste le plus souvent imprévisible. Afin d'améliorer la prise en charge des patientes, il serait intéressant de pouvoir définir un score de prédiction permettant de prévenir la survenue de cet incident. 13NANT20-SF


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