Étude sur la qualité de vie des patients diabétiques de type 2 en Vendée : impact sur la prise en charge en médecine générale
Par : Bellanger-Urbanczyk, Hélène
Document archivé le : 05/12/2014
L'importance de la qualité de vie dans le quotidien du diabétique de type 2 a été reconnue par l'Organisation Mondiale de la Santé dès 1994, mais ce concept ne fut intégré en France dans un programme de santé publique qu'en 2007. En parallèle à ces grandes directives nationales, et dans la pratique clinique de médecine générale, sur quelle base un praticien pourrait-il intégrer ce concept pour améliorer le suivi de son patient ? Pour ce faire, nous avons mené une enquête prospective multicentrique, en centre hospitalier et en cabinets de médecine générale, tant urbains que ruraux, auprès de 103 diabétiques de type 2 vendéens. Afin de pouvoir comparer les résultats à ceux de la dernière enquête nationale ENTRED de 2007, nous avons utilisé le même questionnaire SF12, avec quelques items complémentaires. Cette étude souligne que les femmes, bien plus que les hommes, considèrent le diabète comme une maladie grave, aux répercussions physiques et sociales. Elles attendent donc un soutien psychologique. A l'inverse, les hommes ne semblent préoccupés que par la répercussion de la maladie sur leur couple. Pour les deux sexes, la seconde plainte concerne l'équilibre alimentaire, difficile à mettre en œuvre au quotidien. Peu de patients font un lien entre éducation thérapeutique et réponse possible à cette problématique. Par contre, le traitement renforcé par l'insulinothérapie est corrélé positivement à la sensation d'un bon état de santé, et le principe de l'injection sous-cutanée n'altère pas la perception de la qualité de vie. Les patients se reposent volontiers sur leurs médecins généralistes, qui ont un impact statistiquement significatif sur leur comportement, tant au plan alimentaire, qu'en matière d'acceptabilité de la maladie ou d'observance thérapeutique. L'activité physique, vécue comme difficile par les patients, est toutefois peu évoquée en consultation. Il semble que le rôle des associations de malades soit positif sur cet aspect. Le médecin généraliste pourrait alors y trouver une source de collaboration opérante.
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