Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

Nouvelles stratégies pour la survie à long terme de xénogreffes neurales? : application à la maladie de Parkinson

Par : Lévèque, Xavier

Document archivé le : 09/02/2011

La transplantation intracérébrale est une approche prometteuse pour le traitement de la maladie de Parkinson mais les considérations éthiques encouragent le développement de la xénotransplantation et requiert la mise au point de stratégies immunosuppressives adaptées. Mon travail de thèse a permis d'étudier trois stratégies d'immunointervention en utilisant la transplantation de neuroblastes mésencéphaliques porcins (pNB) dans le striatum de rat. Une première approche a consisté à administrer de la minocycline. Une survie des pNB a été observée jusqu'à 63 jours pour 40% des rats. Le mécanisme à l'origine de cette survie reste à clarifier mais nos résultats suggèrent que la minocycline pourrait être utilisée en complément d'autres stratégies immunosuppressives, pour assurer la survie de xénogreffes intracérébrales. Une seconde approche a consisté à remplacer les pNB par des cellules moins immunogènes : les cellules souches neurales (CSN). Les expériences effectuées sur des rats immunocompétents ont révélé une survie prolongée des CSN porcines mais leur utilisation s'avère grandement limitée par leur faible différenciation en neurones dopaminergiques. La troisième stratégie a eu, quant à elle, pour objectif d'utiliser la différenciation spontanée des pNB en neurones dopaminergiques et les propriétés immunosuppressives des cellules souches mésenchymateuses (MSC). La survie des co-greffes pNB/MSC jusqu'à 120 jours pour 50% des rats et la présence de neurones TH+ au sein des greffons souligne l'intérêt de cette immunosuppression locale et suggère qu'une telle stratégie pourrait être utile pour assurer une survie à long terme de xénogreffe neuronale fonctionnelle. - 2010NANT06VS


Fichier(s) associé(s) au document :
levequeDOC10.pdf