Conduite à tenir du médecin généraliste face au prépuce de l'enfant
Par : Dupré, Juliette
Document archivé le : 15/12/2010
Introduction : La question des soins du prépuce de l'enfant est un sujet mal connu des médecins généralistes. Cette méconnaissance ainsi que l'absence de recommandations peuvent entraîner des attitudes thérapeutiques parfois inadaptées. Méthode : Une phase importante de recherches bibliographiques a permis de faire la synthèse sur le développement normal du prépuce et sur les pathologies phimotiques, puis d'évaluer les prises en charges proposées. Résultats : Le décalottage est impossible pour 96% des nouveaux-nés. Il faut attendre l'âge de 4 ans pour voir cette proportion tomber à 10% environ. A partir de cet âge, la confusion entre le phimosis physiologique et le phimosis pathologique devient fréquente. Parmi les étiologies courantes on trouve les dermites inflammatoires chroniques et le lichen scléro atrophique (LSA). Cette dernière est plus grave, car elle présente un risque d'extension au gland au méat urinaire et à l'urètre antérieur. Le taux de LSA chez un garçon atteint de phimosis augmente avec l'âge (rare avant 5 ans et pic juste avant la puberté). Il est 4 fois plus important pour les phimosis acquis que pour les phimosis congénitaux. Parmi les prises en charges courantes du phimosis congénital, on trouve dans la littérature l'abstention thérapeutique, la libération mécanique et l'application de dermocorticoïdes locaux. Dans le cadre d'un phimosis pathologique, on trouve le traitement local mais surtout la circoncision en première intention. Certains auteurs proposent de réaliser une biopsie préputiale avant toute prise en charge. Discussion : Les médecins sont confrontés à la difficulté de distinguer les phimosis pathologiques de ceux d'allure saine par un examen clinique régulier du prépuce de l'enfant. Certains arguments font évoquer la présence d'un LSA (âge, caractère acquis du phimosis, échec d'un traitement local). Parmi les traitements, l'application de dermocorticoïdes doit être privilégiée en première intention car si elle fait régresser les phimosis physiologiques rapidement, elle permet surtout d'identifier ceux qui sont secondaires à un LSA qui ne répondent pas au traitement. Par ailleurs, le traitement local permet de temporiser et de préparer psychologiquement l'enfant à une éventuelle circoncision en cas d'échec. - 2010NANT070M
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