Archive des Bibliothèques universitaires de Nantes

État des lieux des soins non programmés sur le territoire Nazairien : enquête auprès des médecins généralistes du secteur et étude auprès des patients du circuit court des urgences du Centre Hospitalier de Saint-Nazaire

Par : Tirilly, Pierre-Simon

Document archivé le : 03/07/2019

Introduction : malgré le « virage ambulatoire » annoncé par le Ministère de la Santé, et les initiatives portées par le secteur libéral pour faire face aux demandes croissantes de soins non programmés, les services d'urgences se trouvent surchargés, notamment par des patients relevant de la médecine générale. Le service des urgences de Saint-Nazaire, avec 6% de croissance annuelle de sa fréquentation, ne fait pas exception. L'objectif principal de notre étude est de mettre en évidence les difficultés rencontrées au cours de la prise en charge ambulatoire des patients en situation de soins non programmés sur le territoire Nazairien. Matériels et Méthodes : enquête par questionnaire auprès d'un échantillon de médecins généralistes du secteur en août 2018 et étude prospective observationnelle au circuit court des urgences du Centre Hospitalier de Saint-Nazaire du 26/03 au 31/09/2018. Résultats : enquête médecins généralistes : Les 57 médecins inclus s'impliquent dans la prise en charge des soins non programmés. 71,9% acceptent de nouveaux patients, 77,2% ont des créneaux dédiés aux urgences, 96,5% prennent en charge les sutures, 59,6% effectuent des visites en urgence. 96,5% tentent de réaliser des hospitalisations directes. En revanche 42% estiment difficile d'obtenir les examens complémentaires indiqués. Pour 64% des médecins, il est difficile de bénéficier d'un avis spécialisé à certains horaires. Ils déplorent un manque de collaboration avec les urgentistes. Etude circuit court : Parmi les 100 patients inclus, 95% consultaient pour de la traumatologie. 44% avaient eu un recours médical préalable. 20% se présentaient faute d'obtenir un examen complémentaire ou avis spécialisé. 59% des patients auto-référés pensaient que leur problème de santé n'était pas du ressort du médecin traitant. 41% n'y ont pas pensé. 46% pensaient avoir besoin d'examens complémentaires. En fin de consultation, 38% pensaient qu'ils auraient pu être pris en charge ailleurs. Conclusion : l'éducation des patients sur l'organisation du système de soins, le développement de MSP/CAPS, la pérennisation du circuit court, un plus grand recours à la régulation médicale, un meilleur accès aux examens d'imagerie et avis spécialisés, sont autant de solutions à développer pour améliorer la prise en charge ambulatoire des patients en situation de soins non programmés et par conséquent limiter l'engorgement des services d'urgences. 19NANT049M


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