Étude des pratiques d'infiltrations de corticoïdes auprès des nouveaux médecins généralistes de Loire-Atlantique
Par : Chiron, Antoine
Document archivé le : 17/06/2016
La pratique des infiltrations de corticoïdes en médecine générale semble hétérogène selon les zones géographiques étudiées. Les descriptions des pratiques à ce jour n'ont pas étudié spécifiquement la pratique des infiltrations des nouveaux médecins généralistes installés en exercice libéral. L'objectif de cette étude est de décrire cette pratique dans le département de Loire Atlantique en 2015. Matériels et Méthodes. Il s'agit d'une étude observationnelle transversale descriptive réalisée par recueil d'un questionnaire dématérialisé auprès des 182 médecins généralistes du département installés entre 2008 et 2014 exerçant une activité de soins primaires. Résultats. Quatre-vingt-neuf questionnaires exploitables ont été retournés (49%). Seize pour cent déclarent pratiquer des infiltrations avec une fréquence moyenne de 1 à 2 infiltrations par mois. Ceux qui infiltrent sont le plus souvent des hommes (79%), installés majoritairement en milieu rural ou semi rural (85%). Les sites les plus fréquemment injectés sont le genou (64%), le canal carpien (57%), l'épaule (50%) et le coude (50%). Les pratiques et les habitudes semblent conformes aux préconisations en terme d'information médico-légale délivrée au patient, mais inégales en terme d'asepsie. Peu de complications ont été rapportées. Le groupe qui ne pratique pas d'infiltrations avance les raisons d'un manque de savoir-faire et de formation (88%), de la crainte d'une complication médicale (51%) ou médicolégale (49%) et d'une insuffisance d'attractivité financière du geste (24%). Dans les deux groupes, le jugement global sur les infiltrations est bon (tolérance, EVA 7 ; efficacité EVA 6). Avoir bénéficié d'une formation théorique est un des déterminants essentiel à la pratique des infiltrations. En cas d'adressage à un tiers, on a recours le plus souvent, à un rhumatologue (99%) et/ou à un radiologue (58%).Discussion. L'évolution des pratiques des nouveaux médecins généralistes installés tend à une baisse du recours aux infiltrations en soins primaires. Le manque de formation semble le principal facteur limitant la pratique des infiltrations. Les médecins qui n'infiltrent pas, souhaiteraient enrichir leur pratique avec ce geste simple. Conclusion. Ceci incite à la mise en place d'une politique volontariste de promotion des infiltrations et de formation auprès des praticiens généralistes à l'université ou déjà installés.
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